Une préoccupation sanitaire. Vendu sous formes de cartouches ou de bonbonnes, le protoxyde d’azote est notamment utilisé en cuisine pour les siphons à chantilly. Dans le cadre de cet usage alimentaire, le gaz est disponible dans les commerces de proximité et sur internet. Mais la substance est consommée et expérimentée par de nombreux jeunes. « Son usage détourné consiste à inhaler le gaz par le biais d’un ballon, après avoir « cracké » la cartouche pour l’ouvrir », explique la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA).
Des jeunes en quête d’un effet euphorisant
La MILDECA souligne par ailleurs « la recrudescence de cet usage, chez des collégiens, lycéens et étudiants ». À travers la consommation de protoxyde d’azote, ces jeunes recherchent un effet euphorisant. Le gaz hilarant les séduit grâce à son aspect récréatif, son prix peu élevé, et sa facilité d’accès. Pourtant, l’usage détourné de ce gaz n’est pas sans conséquence. « Cette substance addictive peut engendrer une dépendance avec des symptômes plus ou moins graves, que la consommation soit occasionnelle ou fréquente », rappelle la Ville de Colomiers.
Les risques pour la santé
Les risques immédiats sont nombreux : asphyxie par manque d’oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé, désorientation, vertiges…En parallèle, en cas de consommations répétées ou à fortes doses, le consommateur s’expose à de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques, selon la MILDECA. « Le nombre de cas graves liés au mésusage ne cesse de croître depuis quelques années », ajoute la municipalité columérine. Dans ce contexte, la Ville a déployé différentes actions.
Quelles mesures à Colomiers ?
Dans le cadre du Conseil Local de sécurité et de Prévention de la délinquance (CLSPD), la police municipale mène notamment des actions de médiation sur le domaine public pour informer et sensibiliser les jeunes aux dangers de la consommation de protoxyde d’azote. Par ailleurs, la campagne de communication de la MILDECA « Le proto, c’est trop risqué d’en rire », a été relayée sur le réseau d’affichage de la commune et la brochure d’information a été diffusée dans les établissement, cabinets médicaux et services municipaux. En outre, l’arrêté municipal N° 2025-AR-0062 interdit l’usage détourné de protoxyde d’azote, à des fins récréatives, sur le domaine public.
Pour information, les personnes souhaitant se faire accompagner ou parler de la consommation d’un proche peuvent contacter Drogues Info Service au 0800 23 13 13. Le numéro de téléphone est ouvert de 8 heures à 2 heures, 7 jours sur 7. L’appel est également anonyme et gratuit.
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