une classe de CP/CE1 sans maîtresse depuis plusieurs semaines

« Les enfants n’ont plus envie ». Vincent Guillaume, parent délégué d’un élève de CP à Ramonville Saint-Agne, au sud de Toulouse, tire la sonnette d’alarme. Depuis plusieurs semaines, la classe de son fils n’a plus de maîtresse.

Cette dernière est en arrêt maladie jusqu’au 15 juin prochain, après une absence de cinq semaines de façon discontinue (mars-avril). Malgré les demandes répétées des familles, l’établissement ne trouve pas de remplaçant.

Résultat : les élèves sont répartis dans d’autres classes ne correspondant souvent pas à leur niveau : « Nous nous sommes battus pour que les enfants soient un minimum pris en charge », indique le père de famille, interrogé par L’Opinion Indépendante.

Cette situation, qui devrait durer jusqu’à la fin de l’année scolaire, a engendré une perte de motivation et de repères des enfants, une dégradation des conditions d’enseignement, mais aussi des tensions entre les parents et l’équipe enseignante.

Tous les deux jours, les élèves reçoivent un plan de travail avec des activités à réaliser. Certains les font, d’autres pas. La plupart d’entre eux n’ont plus envie, ils sont perdus », s’inquiète Vincent Guillaume.

Et d’ajouter : « Mon fils, qui n’était pas un enfant turbulant, m’a lui-même avoué qu’il se faisait régulièrement gronder parce qu’il faisait du bruit. On ne peut pas demander à des enfants de six ans d’apprendre seuls ».

Aucune solution en vue

Dès le mois de mars, les parents délégués ont contacté le rectorat et le DASEN. L’inspection de l’Éducation nationale leur répond qu’elle fait le maximum mais qu’elle n’a pas les moyens pour faire remplacer la maîtresse.

Pourtant, le ministère de l’Éducation nationale a l’obligation de remplacer un enseignant au-delà d’une absence supérieure à 15 jours. Informé de la situation, le maire de Ramonville Saint-Agne Christophe Lubac a également écrit au DASEN et à la députée de circonscription.

Préoccupés, les parents d’élèves n’ont, pour l’heure, aucune solution pour les semaines à venir. Optimiste malgré l’attente, Vincent Guillaume espère qu’un enseignant sera rapidement affecté dans la classe de CP/CE1 de son fils.

>> À LIRE AUSSI : Toulouse : pourquoi l’association Handi-Social n’a-t-elle pas participé à la rencontre organisée par la ministre du Handicap ?