« Il est urgent d’agir ». Le 18 mars dernier, la députée HOR de Haute-Garonne Corinne Vignon avait alerté Agnès Pannier-Runacher au sujet de la mise en œuvre de l’interdiction de reproduction et de détention d’animaux sauvages par les cirques itinérants.
« Cette interdiction doit être anticipée »
Alors que l’État devait lancé un appel à manifestation d’intérêt chaque année jusqu’en 2028 pour créer des places d’accueil en sanctuaires pour la retraite des animaux de cirques, « force est de constater qu’aucun n’a été lancé ni en 2024 ni cette année », écrit la parlementaire.
Pourtant, en 2022 et 2023, le gouvernement aurait budgété près de dix millions d’euros pour lancer la création de places d’accueil. Malgré les demandes répétées, « il est impossible de connaître de façon exacte l’état d’avancement des projets », déplore l’élue.
Au lieu de poursuivre cet effort, le plan d’accompagnement des circassiens offre des sommes considérables aux acteurs concernés, sans réelle contrepartie ni engagement à cesser leur activité dans les délais impartis », souligne la députée HOR de Haute-Garonne.
Et d’insister : « Cette nouvelle orientation des financements publics est particulièrement inquiétante car elle viendrait légitimer la détention commerciale d’animaux sauvages pour le divertissement, alors que des solutions existent ».
En pratique, le plan d’accompagnement des circassiens remplit trois objectifs : soutenir la reconversion des établissements concernés, accompagner la transition professionnelle des capacitaires, garantir le bien-être des animaux.
Il permet de mobiliser cinq dispositifs d’aide financière en faveur de la transition économique des cirques, leur reconversion professionnelle, la mise au repos des animaux, la stérilisation des fauves, l’entretien et le nourrissage des animaux dans l’attente de leur placement.
Appelant (une nouvelle fois) à l’application stricte de la loi de 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale, Corinne Vignon insiste sur la nécessité d’aider financièrement les sanctuaires qui offriront une retraite « paisible et méritée » à ces animaux.
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