Une dernière pour la route. L’ultime « Échappée Inattendue » de la saison prendra ses quartiers aux Halles de la Cartoucherie, jeudi 5 juin prochain à 19 heures. Pour clôturer ce cycle hors les murs, le CNRS a convié trois scientifiques à partager leurs recherches pour mieux comprendre les forêts et comment les protéger. L’occasion pour le grand public d’en apprendre davantage sur ces piliers essentiels du climat, de la biodiversité et de la vie.
L’ADN du bois et ses réponses
La première experte attendue est Stefanie Wagner, ingénieure de recherche INRAE au Centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse. Si le bois a longtemps été ignoré en tant que source d’ADN ancien, la scientifique s’est penchée sur l’extraction et le séquençage de l’ADN de bois anciens de chênes gorgés d’eau. « Elle vous expliquera comment cette prouesse méthodologique a permis de faire parler les premiers génomes (matériel génétique, ndlr) du bois âgés de 600 à 3.800 ans », indique le CNRS.
Endiguer la propagation des feux de forêts
Dans un second temps, le public accueillera Mélanie Rochoux, directrice de recherche au Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique. La géophysicienne évoquera la problématique des feux de forêts. En effet, si les feux sévissent déjà dans le Sud de la France pendant la saison estival, le changement climatique ainsi que les évolutions défavorables de la végétation laissent présager une intensification du phénomène et son extension à de nouvelles régions. Il est donc nécessaire de trouver comment protéger les forêts.
La résilience de la forêt Amazonienne
Enfin, l’écologue Jérôme Chave viendra à son tour présenter ses recherches. Près d’un quart de la surface de l’Amazonie a été converti en paysages modifiés par l’homme, tandis que le changement climatique a des conséquences déjà détectables sur la forêt Amazonienne. La question est donc : ce poumon vert sera-t-il capable de résister aux impacts simultanés de la déforestation et du climat ? C’est pourquoi Jérôme Chave coordonne un projet dont l’objectif est de générer des cartes d’indicateurs écologiques, qui permettront de « mesurer » la vulnérabilité des forêts de Guyane.
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