Chaque trimestre, via la base de données Statexpert, le Baromètre Image PME de l’ordre des experts-comptables analyse l’activité économique des TPE-PME au niveau national, mais aussi au niveau régional.
L’occasion de se rendre compte qu’au 1er trimestre 2025, l’indice de chiffre d’affaires (ICA) des 62.000 TPE-PME d’Occitanie de l’échantillon étudié par le Baromètre de l’ordre des experts-comptables est de 99,5. Soit une diminution de chiffre d’affaires (CA) de 0,5 % en valeur par rapport au 1e trimestre 2024.
Il s’agit du sixième trimestre consécutif de baisse d’activité pour les entreprises de la région. Cette performance place les TPE-PME d’Occitanie au 10e rang du classement national avec un résultat inférieur de 0,2 point à la moyenne française », indique le rapport trimestriel.
La Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne stagnent
Concernant l’évolution de l’activité trimestrielle par département (sur les treize que compte la région), lors du 1er trimestre 2025, seuls deux d’entre eux ont vu leur chiffre d’affaires croître : les entreprises des Hautes-Pyrénées et du Tarn (+0,7 % en valeur) affichent effectivement la plus forte augmentation.
Quant aux structures de l’Aveyron (+0,4 %), du Tarn-et-Garonne (+0 %), du Lot (-0,1 %), de Haute-Garonne (-0,1 %), de l’Ariège (-0,1 %) et de Lozère (-0,2 %), elles voient leur activité stagner ou quasi-stagner par rapport au 1er trimestre 2024.
En revanche, celles du Gard (-0,6 %), de l’Hérault (-0,7 %), de l’Aude (-0,8 %), du Gers (-1,3 %) et des Pyrénées-Orientales (-3 %) enregistrent les plus fortes réductions.
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Au-delà de ces chiffres, la plupart des dirigeants restent pessimistes actuellement sur le climat général des affaires. L’insuffisance de la demande inquiète deux dirigeants sur trois ; c’est toujours, de loin, le principal frein à leur croissance. Un dirigeant sur deux craint aussi un fort impact de l’incertitude politique sur l’activité de son entreprise. », indiquent Eric Gillis, Président et Marc Sire, 1er Vice-Président.
L’évolution des différents secteurs
Le secteur ayant la plus forte évolution est celui de l’immobilier : avec un effet de base nettement favorable, l’activité des agences immobilières de l’échantillon enregistre une forte croissance lors du 1er trimestre 2025 : +15,7 % en valeur comparativement au 1er trimestre 2024.
Tandis que celui de la restauration reste extrêmement fragile. « Les restaurants traditionnels de l’échantillon poursuivent leur recul d’activité : -7 % au 1er trimestre 2025 sur les 12 derniers mois », notent les experts-comptables. Et de faire savoir que « les restaurants de type rapide de notre échantillon affichent une chute de CA de 6,6 % en valeur au 1er trimestre 2025 ».
Quant au secteur de la boulangerie, malgré une légère progression de 0,4 %, il continue d’être impacté par les coûts de l’énergie et la concurrence des chaînes industrielles qui proposent des produits moins chers. D’autant plus que les professionnels sont confrontés, depuis le 1er janvier 2025, à une nouvelle taxe sur les emballages qui leur impose de payer une contribution sur chaque passage en caisse.
Idem pour les TPE-PME de la construction, où les difficultés persistent, avec un repli d’activité de 3,5 % en valeur au 1er trimestre 2025 et pour celles des travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (- 2,6 %) ; contrairement aux TPE-PME des transports et de l’entreposage qui, au vu de l’échantillon analysé, poursuivent leur croissance avec une progression de chiffre d’affaires de 4,8 % en un an, « mais avec un effet de base nettement favorable car selon la Fédération nationale du transport routier, comme au précédent trimestre, les chefs d’entreprise constatent majoritairement une diminution de leur activité lors du 1er trimestre 2025, ainsi qu’une diminution des effectifs chez les chauffeurs routiers », détaille le rapport.
Du côté des coiffeurs, la concurrence s’intensifie entre les grandes enseignes, les salons indépendants et la coiffure à domicile, avec en parallèle, l’essor du « do it your self (DIY) » et les difficultés de recrutement, faisant ainsi diminuer l’activité de 1,2 %.
Enfin, le commerce de voitures et de véhicules automobiles légers affiche un deuxième trimestre consécutif de baisse, avec -1,1 %. En effet, alors que les voitures électriques représentent 19 % des ventes en France, le nombre d’immatriculation a reculé fortement : -13,9 % en mars 2025 et 6,6 % depuis le début de l’année. « Les difficultés du marché automobile s’expliquent par le contexte géopolitique et économique incertain et par les prix élevés des voitures. Les ménages s’orientent ainsi vers les véhicules d’occasion dont les ventes ont progressé de 2,6 % de janvier à mars 2025 par rapport à la même période en 2024″, justifie Image PME.
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