« Toulouse, c’est Balkanyland« . Le 3 juin dernier, le groupe Aimer Toulouse a annoncé que la baisse des subventions attribuées aux associations sera « limitée à 10 % ». Un impératif « pour maintenir les engagements vis-à-vis des clubs sportifs et des acteurs culturels ».
Pour faire face aux restrictions imposées par le PLF 2025 présenté par Michel Barnier, Jean-Luc Moudenc avait annoncé, le 22 novembre dernier, son intention de geler les crédits en matière de subventions à hauteur de 40 % dans le domaine culturel, 20 % dans le domaine sportif.
Traditionnellement, la municipalité versait une avance de 50 % du montant de la subvention à l’ensemble des acteurs conventionnés (1.500) en décembre. Le complément était ensuite versé en cours d’année.
Face à l’incertitude politique et budgétaire, la mairie a finalement décidé de verser une avance de 60 % à ces mêmes acteurs, en décembre dernier. Avec l’objectif de boucler un budget définitif le semaine prochaine.
Jean-Luc Moudenc a crié avant d’avoir mal. Le PLF pour 2025 prévoit une baisse des recettes de 43-44 millions d’euros cumulés entre la Ville de Toulouse et la Toulouse Métropole. C’est moins que ce que prévoyait le budget Barnier », a fustigé Agathe Roby.
Résultat : « plein de structures n’ont pas de programmation pour l’année prochaine », a précisé la conseillère municipale et métropolitaine d’opposition, avant de déplorer « un dysfonctionnement total dans l’élaboration du budget ».
« La mairie de Toulouse sacrifie le tissu associatif »
Membre de la commission des finances, l’élue a accusé Jean-Luc Moudenc de mener une politique de tri : « Nous savons très bien qu’il y a une stratégie de mise au pas des associations, d’interdiction d’avoir une parole qui irait contre la politique municipale ».
Et pour cause : la mairie de Toulouse aurait refusé de transmettre à l’opposition le tableau de suivi des subventions, pourtant réclamé depuis quatre ans. « Certaines structures ont perdu 80 % de leurs subventions, d’autres ont gagné 8-10 % », a affirmé Agathe Roby.
Nous aimerions que la droite soit transparente sur ce qu’elle est en train de faire. La réalité, c’est que la mairie de Toulouse sacrifie des structures qui vivent à 70 % des subventions publiques », a insisté la conseillère municipale et métropolitaine d’opposition.
Concernant la crise qui secoue l’Institut supérieur des arts et du design (isdaT), l’élue soutient que « le Conseil d’administration impose une austérité qui n’a pas lieu d’être » et que « l’école risque de devoir fermer ».
« Rima Hassan est en train de devenir une figure à la Angela Davis »
Trois jours après son arrestation par Israël aux côtés de onze autres militants à bord du Madleen, la députée européenne Rima Hassan (LFI) est arrivée en France, jeudi 12 juin. Elle a été accueillie place de la République à Paris, par des centaines de militants pro-palestiniens.
Selon un journaliste de l’AFP, une délégation d’une douzaine de députés LFI était visible, parmi lesquels Éric Coquerel, Louis Boyard, Thomas Portes ou Sophia Chikirou. Également présent, François Piquemal a décrit « un moment plein d’émotion ».
J’ai l’impression que Rima Hassan est en train de devenir une figure à la Angela Davis. Elle incarne, par ce qu’elle est, son parcours, son combat, sa détermination et son courage, une personnalité qui la dépasse et qui nous dépasse », a déclaré le parlementaire.
Soutenue par ses camarades de lutte, la députée européenne était partie, avec 11 autres personnes, le 1er juin dernier d’Italie à bord du Madleen pour rejoindre la bande de Gaza. L’opération avait pour objectif de « briser le blocus israélien » imposé au territoire palestinien, ravagé par la guerre.
Le 9 juin dernier, le bateau humanitaire a été dérouté par Israël dans les eaux internationales. Un acte jugé « illégal » par LFI. À Paris, Rima Hassan a assuré que « le prochain bateau est prêt à partir » et qu' »il y aura autant de bateaux que nécessaire pour briser ce blocus ».
Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, qui avait fait 1.218 morts côté israélien, l’État hébreu mène des représailles sanglantes à Gaza, qui ont fait plus de 55.207 morts côté palestinien, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
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