Chaque année en France, 2.260 enfants de 0 à 17 ans dont 443 adolescents de 15 à 17 ans sont nouvellement atteints d’un cancer. Si le taux de survie à cinq ans, souvent synonyme de guérison, dépasse désormais 80 %, il faut encore faire mieux et les efforts doivent être accentués.
Dirigé par la Pr Marlène Pasquet et codirigé par le Pr Stéphane Ducassou et la Pr Anne Laprie, le consortium CIRCLE réunit 26 équipes de recherche et des équipes de soins d’excellence de Toulouse, Bordeaux et Montpellier.
Désormais 4e centre de recherche intégrée d’excellence en cancérologie, CIRCLE vise à dépasser les résistances aux traitements pour offrir de nouvelles perspectives aux jeunes patients et à améliorer significativement la qualité de vie des enfants après le cancer.
Deux programmes de recherche intégrés au cœur de CIRCLE
Coordonné par le Dr Fabienne Meggetto et le Pr Nicolas Sirvent, un premier programme va permettre aux chercheurs d’étudier à la fois les cellules cancéreuses et leur environnement pour identifier les mécanismes de résistance thérapeutique chez l’enfant.
À ce titre, ils utilisent des outils avancés comme l’intelligence artificielle et l’imagerie médicale pour personnaliser les traitements. Une « biopsie liquide », une méthode simple d’analyse à partir du sang, sera développée pour détecter plus tôt les signes de résistance.
L’objectif est de créer des traitements sur mesure pour chaque enfant, en s’appuyant sur des modèles de recherche solides et en collaborant avec les hôpitaux spécialisés, afin de passer rapidement des découvertes en laboratoire à des soins concrets.
Dirigé par la Pr Anne Laprie et le Dr Sébastien Lamy, un second programme se concentre sur les effets à long terme des traitements contre le cancer chez les enfants. Il vise à aider les jeunes patients à mieux récupérer après la maladie, en tenant compte de tous les aspects de leur vie.
En pratique, les chercheurs analysent notamment le métabolisme, le microbiote et les effets du sport sur la santé des enfants après les traitements. Ils veulent aussi mieux comprendre et prévenir les troubles de la mémoire et de la concentration.
Le programme va également s’intéresser aux inégalités sociales, « pour que tous les enfants aient les mêmes chances de guérison et de qualité de vie », précise l’Institut national du cancer sur son site Internet.
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