« Nous ne nous tairons plus ». Depuis plusieurs mois, le syndicat étudiant Renouveau Syndical fait face à une série d’agressions. Le 13 juin 2025, une inscription injurieuse a été tagguée sur la porte d’entrée de son local à l’Université Toulouse Jean-Jaurès (UT2J).
Cet énième acte de vandalisme vise clairement à faire taire nos voix et à nous dissuader de poursuivre notre militantisme », dénonce le premier syndicat étudiant de Toulouse, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Soutenu par la présidente d’Occitanie Carole Delga, le président du Département de la Haute-Garonne Sébastien Vincini et les députés Arnaud Simion et Boris Vallaud, Renouveau Syndical assure que ces attaques « ne viennent pas de l’extrême-droite ».
Il précise : « Elles sont le fait de qui se réclament de gauche, mais qui s’enferment dans des logiques de pureté idéologique qui ne servent qu’à diviser notre camp politique. Des groupes qui préfèrent détruire un autre syndicat de gauche plutôt que de construire des fronts communs ».
Pour rappel, un premier acte de vandalisme avait déjà eu lieu le 21 mars dernier lors de la Journée internationale contre le racisme. « Au lieu de porter un engagement collectif, des intérêts partisans ont laissé place à une première inscription injurieuse », indique le syndicat étudiant.
« Le combat pour les droits des étudiants mérite mieux que ces guerres de chapelles et luttes d’ego »
Dénonçant « un double discours insupportable », le premier syndicat étudiant de Toulouse affirme que « ces attaques doivent cesser ». « Tandis que ces syndicats usent de l’énergie, l’extrême-droite avance », alerte-t-il.
Tandis que l’UNI, principal syndicat de droite, a réalisé une percée historique, en février dernier, lors des élections étudiantes à l’UT2J, Renouveau Syndical appelle le Point Levé et l’Union Étudiante à « recentrer leur énergie là où elle est nécessaire ».
Et d’ajouter : « En nous plaçant comme 2e organisation et premier syndicat de l’UT2J, les étudiants ont fait le choix d’un renouveau dans les pratiques syndicales. Nous continuerons d’organiser, de lutter, de défendre les étudiants, malgré les intimidations ».
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