Un quartier emblématique en pleine renaissance. C’est une belle reconnaissance pour un projet qui s’inscrit dans la durée : le quartier Papus, situé au sud-ouest de Toulouse, est au cœur d’un important programme de renouvellement urbain piloté par Toulouse Métropole Habitat (TMH). Ce chantier, engagé depuis plus de dix ans, entend « moderniser l’habitat tout en renforçant la qualité de vie ».
Transformer sans effacer, améliorer sans dénaturer : c’est l’esprit de notre action à Papus », affirme Bertrand Serp, président de Toulouse Métropole Habitat.
Ce quartier chargé d’histoire (né dans les années 1950 sur les vestiges d’un ancien domaine agricole) conserve en effet une forte identité, à la croisée de la mémoire ouvrière et de l’esprit « cité-jardin ». Un caractère que le projet entend préserver tout un insufflant un nouvel élan.
Une transformation à 360°, pensée avec les habitants
Mené dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), le plan touche l’ensemble des 759 logements sociaux gérés par TMH à Papus. Un objectif : que chacun d’eux ait fait l’objet d’une intervention d’ici 2030. Et les travaux sont aussi variés que nécessaires : démolitions ciblées, reconstructions, réhabilitations thermiques, amélioration des équipements et résidentialisation pour sécuriser les abords.
Grâce à l’engagement de nos équipes, de nos partenaires et surtout des habitants, nous faisons évoluer Papus vers un modèle d’habitat durable, apaisé et ouvert à tous », ajoute Bertrand Serp.
La concertation avec les résidents et les associations locales est en effet présentée comme étant au cœur de la démarche. Cette approche participative doit permettre de garantir une cohérence entre les besoins exprimés et les actions menées.
Vue du projet de logements au niveau de la Ferme de Papus. © Toulouse Métropole Habitat
Des résultats déjà visibles
À ce jour, plusieurs étapes du projet ont déjà été franchies. Les résidences Roussillon, Touraine, Auvergne et Anjou ont été réhabilitées, représentant 299 logements pour un investissement de 14,83 millions d’euros TTC. À la résidence Rouergue, 40 logements ont été rénovés, puis proposés à la vente en accession sociale. Un pari qui semble réussi puisque 17 d’entre eux ont déjà trouvé preneur.
La résidence Béarn, qui compte 196 logements, est en passe d’être réhabilitée au niveau BBC et résidentialisée, pour un coût estimé à 12 millions d’euros (malgré quelques retards dus à un contentieux administratif). La démolition de 11 logements devenus inadaptés sur la résidence Anjou est également en cours d’achèvement.
Néanmoins, La Dépêche du Midi révélait en avril dernier la déception de certains habitants quant à la qualité des immeubles rénovés. Les personnes interrogées décrivaient alors des constructions « bas de gamme » ainsi que des « malfaçons, des retards et un manque de transparence » de la part des constructeurs.
À venir : équipements, logements et même une ferme rénovée
L’avenir réserve encore de nombreuses transformations. La résidence Guyenne (52 logements) et Quercy (89 logements) seront entièrement réhabilitées d’ici 2028. Côté construction, plusieurs opérations en accession sont prévues sur différents îlots, dont un projet symbolique : la Ferme de Papus, où sept logements seront créés tout en redonnant vie à ce lieu emblématique.
Jusqu’au milieu du XXe siècle, le quartier Papus constituait un grand domaine agricole laitier, avant que les terres ne soient rachetées par l’ONIA. © Toulouse Métropole Habitat
Autre moment attendu : la construction de la résidence Marguerite Yourcenar, qui accueillera une maison médicale et neuf logements locatifs, avec une livraison prévue en 2027. Enfin, le centre commercial Papus, vieillissant et partiellement déserté, sera démoli en 2028. Le relogement des derniers occupants (trois locataires et deux associations) est actuellement en cours.
Un quartier jardiné
Fidèle à son histoire de « cité-jardin », Papus mise aussi sur la nature. Une haie fruitière a été plantée, des jardins partagés ont vu le jour avec l’association « Tous au jardin », et la végétalisation du quartier s’accélère. Les espaces verts et les voiries sont d’ailleurs progressivement rétrocédés à la mairie, qui « accompagne la végétalisation » de Papus.
Les jardins partagés. © Toulouse Métropole Habitat
Mais la dynamique se veut aussi sociale : TMH indique que le projet s’appuie sur une forte implication des habitants, « régulièrement concertés sur les différentes étapes de transformation ». Une démarche citoyenne considérée comme un levier majeur de réussite par Toulouse Métropole Habitat.
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