En Haute-Garonne, la mobilisation agricole se poursuit. Ce jeudi 18 décembre à 10 h 40, un convoi de tracteurs a quitté Capens en direction de Toulouse. Une action est toujours prévue sur le périphérique. Les principaux syndicats annoncent toutefois la fin des blocages ce jeudi soir. L’A64 reste coupée à Carbonne.
Ce jeudi 18 décembre, dès 10 h 15, les tracteurs ont commencé à quitter Capens, au sud-ouest de Toulouse.
Un convoi est en cours de formation en direction du périphérique toulousain, empruntant l’A64, traversant Muret puis la route d’Espagne.
Cette action s’inscrit dans la continuité de la mobilisation agricole engagée depuis une semaine en Haute-Garonne.
« On arrête ce jeudi soir »
Après quatre jours de perturbations, les organisations agricoles ont annoncé la levée des barrages dans la soirée.
« On arrête ce jeudi soir les blocages et les perturbations que la FNSEA mène avec les JA 31, la Confédération paysanne et la Coordination rurale 31 depuis lundi », indique Luc Mesbah, secrétaire général de la FDSEA 31. Un choix assumé à l’approche des fêtes.
« L’essentiel, c’est de ne pas déranger nos concitoyens la veille des fêtes. On va respecter les départs en vacances. »
Vaccination oui, abattage non
Si les actions visibles s’allègent, la détermination reste intacte.
« Notre mobilisation continue et notre détermination est toujours aussi forte », assure Luc Mesbah, alors que la filière bovine est fragilisée par la crise de la dermatose nodulaire bovine (DNB).
Malgré le lancement de la vaccination, les éleveurs redoutent des mesures plus radicales. « Concernant la DNB, même s’il y a la vaccination, il ne faut pas abattre les troupeaux », martèle le responsable syndical.
Mercosur : des compensations exigées pour l’Occitanie
La colère agricole dépasse par ailleurs le cadre sanitaire. Les négociations autour de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur suscitent de fortes inquiétudes.
« Il est impératif pour nos territoires, qui seront les premiers impactés, qu’il y ait des éléments de compensation et des aides pour compenser la baisse de revenus des agriculteurs », prévient Luc Mesbah, qui réclame également le maintien des spécificités agricoles de la région Occitanie.
Si les routes doivent être rendues aux automobilistes ce jeudi soir, les syndicats agricoles préviennent : la mobilisation pourrait reprendre à tout moment, en l’absence de réponses concrètes des pouvoirs publics.
Le blocage de l’A64 se poursuit à Carbonne
Joint par La Dépêche ce jeudi 18 décembre en début d’après-midi, Jérôme Bayle, figure des « Ultras de l’A64 », confirme que son groupe d’agriculteurs reste mobilisé.
« Bien sûr, on continue », affirme-t-il, précisant que l’autoroute est bloquée « dans les deux sens », avec des agriculteurs présents « jour et nuit ».
En dehors de tout cadre syndical, le mouvement reste ouvert : « C’est ouvert à tous les agriculteurs, à condition qu’ils respectent les biens et les personnes. »
Au-delà de la DNC, les revendications sont multiples : « Le Mercosur, les prix d’intervention sur les céréales, l’accès à l’eau, la taxe sur les engrais, le système assurantiel qui ne couvre plus les agriculteurs », énumère Jérôme Bayle, qui appelle aussi à une « simplification administrative ».
La durée de la mobilisation dépendra « de la ministre ».






















