Sous tutelle du Ministère des Armées, l’ENSTA est la plus ancienne école d’ingénieurs de France. Implantée à Paris et à Brest, elle s’allie à l’ISAE-SUPAERO, institut toulousain de renom, pour lancer une nouvelle formation. D’une durée de trois ans, elle est axée sur l’ingénierie de pointe et les systèmes complexes, pour les domaines de la défense et de la sécurité.
Estelle Iacona et Marie-Hélène Baroux, directrices générales de l’ENSTA et de l’ISAE-SUPAERO, déclarent : « Ce cursus pluridisciplinaire enrichit l’offre de formation généraliste et spécialisée de nos établissements, tout en répondant aux besoins stratégiques technologiquement de plus en plus pointus des secteurs industriels civils et de défense ».
Conçue en partenariat avec les industriels de la Base industrielle et technologique de défense (BITD) et la Direction générale de l’armement (DGA), cette formation est également accréditée par la commission des titres d’ingénieur, chargée par la loi d’évaluer toutes les écoles d’ingénieurs françaises.
Principalement accessible via le concours Mines-Télécom, ce cursus préparera des ingénieurs pluridisciplinaires, civils et militaires. Ces étudiants seront formés à concevoir, développer et piloter des systèmes complexes, à hautes performances, pour tous types d’environnements.
Plusieurs spécialisations et un diplôme codélivré par les deux écoles
À l’issue d’une première année commune sur le campus ENSTA de Brest, trois options de spécialisation seront proposées, sur trois campus : les systèmes navals et terrestres à Brest, la cybersécurité et l’intelligence artificielle sur le campus ENSTA de Paris-Saclay, ou l’aéronautique et l’espace au sein de l’ISAE-SUPAERO à Toulouse. L’objectif est de former chaque année une centaine d’ingénieurs, dont 50 ingénieurs militaires IETA (ingénieurs des études et techniques de l’armement).
Ce cursus unique en France aboutira à un diplôme codélivré par l’ENSTA et l’ISAE-SUPAERO. Ensuite, les futurs diplômés devraient exercer des responsabilités allant de la recherche et du développement à la conduite de projets innovants, dans des environnements souvent internationaux.
À noter que les acteurs de l’aéronautique, l’espace et la défense séduisent d’ores et déjà les étudiants de l’ISAE-SUPAERO à grande échelle. À eux seuls, ces secteurs ont recruté les trois quarts des diplômés cette année. Un constat qui ne s’applique pas à toutes les écoles d’ingénieurs toulousaines. Pour rappel, une mobilisation étudiante antimilitariste s’est déroulée à l’INSA Toulouse au mois d’octobre 2025, après la signature de conventions avec la marine et la gendarmerie leur permettant de présenter leurs métiers sur le campus de l’établissement.
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