Paris l’a fait, alors pourquoi pas nous ? Les Toulousains se souviennent de ces images de baignades dans la Seine lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Une vision qui pourrait donner des idées et surtout des envies aux habitants de la Ville rose… pour se la couler douce dans la Garonne. Cela sera-t-il possible un jour ? Ce jeudi 15 mai 2025, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, n’a pas écarté cette possibilité. Les hypothèses envisagées.
Jean-Luc Moudenc, prêt à se baigner ?
« J’en rêverais ! Ma mère qui était née en 1929 me racontait que l’on se baignait à son époque dans la Garonne. Mais malheureusement, au fil des ans, elle a été polluée et puis les réglementations ont évolué », concède le maire de la ville. Effectivement, depuis 1976, suite à un arrêté, la baignade dans le fleuve est interdite, hors événement ponctuel.
Fort de l’envie des Toulousains, des études sont cependant menées régulièrement pour tester la qualité de l’eau, comme Actu Toulouse vous en parlait l’an passé. Mais si l’été 2025 va faire des déçus avec une nouvelle année sans baignade dans la Garonne, différentes possibilités se précisent pour l’avenir.
Une baignade libre ?
Face à cet engouement grandissant, la mairie de Toulouse élabore plusieurs théories de baignade. « Si jamais on réglementait le fait de s’y baigner, cela pourrait être selon les mêmes principes sanitaires et sécuritaires qui sont appliqués au lac de la Ramée — lac dans lequel est autorisée la baignade réglementée depuis juillet 2016 —. Mais ce ne sont pas les mêmes espaces, nous avons plus de contraintes dans la Garonne », complète le maire.
En effet, délimiter un espace comme la Garonne avec de simples bouées, cela s’avérerait compliqué à grande échelle. Comment s’adapter au courant du fleuve qui peut être fort ? À quel endroit placer l’espace de baignade ? Comment atteindre la qualité de l’eau requise par les normes sanitaires actuelles ?… De nombreuses questions se posent encore.
Un bassin dans la Garonne
Une autre piste plus hygiénique est étudiée par la mairie de Toulouse, celle « d’un bassin au sein d’un bassin ». Concrètement, « cela s’apparenterait à une infrastructure que l’on plongerait dans la Garonne, et qui serait alimentée en eau, indépendamment de celle du fleuve », ajoute Jean-Luc Moudenc. Sauf qu’un tel investissement ne serait pas sans coûts.
« Au-delà du financement du bassin, il faut penser à la gestion des flux, des files d’attente, au monde dans le bassin dû à l’espace de nage limité, aux contraintes… D’autant qu’avec ce type d’équipement, on enlèverait toute spontanéité de la baignade dans un fleuve », ajoute le maire. Bien qu’elle soit étudiée, cette hypothèse ne semble pas convaincre.
« Je ne vais pas faire croire des choses que l’on ne peut pas faire »
Si pour le moment rien n’est avancé au-delà des études, la baignade dans la Garonne demeure tout un même un sujet qui attire les débats et qui donnent envie à beaucoup de Toulousains. « On en rêve tous, mais je ne vais pas faire croire des choses que l’on ne peut pas faire », conclu le maire de la ville. Affaire à suivre donc !