Un temps de transit rallongé. 30 000 personnes concernées chaque jour. C’est un événement marquant qui se prépare à Toulouse en ce début d’été 2025. La gare Matabiau entre dans sa période de transformation, en vue d’accueillir une station de la ligne C du métro. Conséquence pour les voyageurs, la liaison souterraine entre Marengo SNCF et les voies ferroviaires va être coupée durant l’année de travaux, et ce, à partir du 2 juin. “Un mal pour un bien”, promet Jean-Michel Lattes, président de Tisséo.
Un gros remaniement
En effet, au côté de SNCF Gares & Connexion et de la Ville, Tisséo s’engage dans “un chantier complexe et important”. Une première étape sera lancée le week-end du 31 mai, le démontage d’une passerelle en métal au cœur de la connexion. La station de métro ne sera d’ailleurs pas desservie pendant deux jours.
Plus globalement, l’objectif va être de “lier efficacement tous les organismes de mobilités”, annonce Julien Isnard, coordinateur institutionnel de Tisséo Ingénierie. Il précise que “tous les accès en surface vont être remaniés”, à l’exception de celui de la médiathèque José Cabanis. Le président de l’opérateur de transport public se réjouit de ces évolutions : “Ce que traduit cette étape, c’est que les choses avancent.”

Des itinéraires alternatifs
Et il n’est pas le seul à se satisfaire. En effet la mise en place de ce qu’il appelle la Halle des mobilités va permettre de “rendre un certain nombre de services cohérents entre eux” selon Vincent Bouvier, directeur des grands projets du sud-ouest de SNCF Gare & Connexion. Julien Isnard assure lui “un up de mobilité” grâce à des installations plus ergonomiques. Jean Michel Lattes va plus loin : “la marchabilité sera considérablement améliorée.” L’homme à la tête de Tisséo synthétise : “on va passer d’un système utile à un système multimodal.”
Mais à l’heure actuelle, le constat est que le transit pour les voyageurs va bien être perturbé. Pour pallier cela des itinéraires alternatifs ont été dessinés par Europolia, organisme qui coordonne les 3 entités en charge du chantier. Le principal, un trajet piéton entre les boulevards Pierre Semard et Marengo, estimé entre 8 et 10 minutes de marche. Pour les voyageurs arrivant de la ligne B, le service d’urbanisme recommande de sortir directement aux stations Jeanne d’Arc ou Jean Jaurès et de rallier la gare à pied par les allées ou la rue Bayard.
Sécurité et confort
Pour éviter toute surcharge des axes en question, plusieurs aménagements ont été mis en place. Si ces deux derniers sont laissés telle quelle, les boulevards et le pont du 19 mars 1962 ont été touchés. “Le gros travail sera de réussir à canaliser les flux sur les trottoirs. Ces derniers ont donc été élargis”, explique Samir Sellali, responsable d’opération Europolia. La dissociation des bouches d’entrée et de sortie de la station va dans ce sens. Des ralentisseurs supplémentaires ont été positionnés pour encore accroître la sécurité des usagers.
Outre cela, plusieurs installations visant à assurer leur confort sont également de la partie. Les éclairages ont été refaits et un mobilier de pause a été mis en place. La circulation sur le pont a elle été modifiée pour devenir à double sens. “On s’adaptera selon les contraintes qui seront soulevées avant et pendant la fermeture”, a ajouté Vincent Bouvier.
Accessibilité PMR
Les personnes à mobilité réduite et les déficients visuels sont également pris en compte. Les signalétiques prévues pour ces derniers seront prolongées sur les nouveaux trottoirs. Les premiers bénéficieront eux d’une navette spécialement prévue à cet effet. Pouvant accueillir jusqu’à 12 personnes assises et 14 debouts, précisons qu’elle prolongera son parcours jusqu’à Jean Jaures selon les disponibilités de l’ascenseur unique présent à José Cabanis.