Plus que quelques jours avant une hausse du tarif de l’eau à Toulouse. Depuis la délibération du 4 avril 2024, la Ville a acté un tarif saisonnier sur cinq mois afin de raisonner la consommation en eau des habitants de la Métropole. Pour tous les abonnés d’Eau de Toulouse Métropole, dimanche 1er juin 2025, le prix de l’eau va augmenter de 42 %.
De 2,58 euros à 4,40 le m3
Depuis le 1er novembre 2024, les Toulousains des 37 communes de l’agglomération payaient 2,58 euros le m3. Avec l’été qui arrive, tous sont concernés par la hausse saisonnière. Le prix affiché sur la facture sera de 4,40 euros le m3 du 1er juin au 31 octobre 2025.
L’an passé, cette hausse de tarification avait été décriée, notamment après un été particulièrement pluvieux en 2024.
La saison estivale 2025 débute avec plusieurs précipitations au cours du mois de mai et un débit dans la Garonne compris entre 156 m3 et 170 m3 ce lundi 26 mai, bien au-dessus des 50 m3 critique, seuil durant lequel le soutien d’étiage est lâché.
En 2024, « on a moins consommé »
Ce tarif déjà, pratiqué l’été dernier, avait, selon la Métropole, permis de réduire la consommation en eau à Toulouse, à une période où la ressource se fait rare. « C’est une très bonne nouvelle. Cela montre que la tarification saisonnière a fonctionnée », se félicitait Robert Medina, le vice-président de Toulouse Métropole en chargé de l’Eau, auprès d’Actu Toulouse.
À l’époque, cette première baisse de consommation de 1,5 % estimée entre juin et octobre 2024, équivalait à une économie de 200 000 m³ d’eau pour cette première année de tarification spéciale.
« Il n’a pas fait chaud et on n’a pas eu de restrictions d’eau contrairement à l’année dernière. Et malgré ça, on a moins consommé. Cela veut dire qu’il y a eu une prise de conscience. »
Une tarification pour le profit ?
Accusée en 2024 par les élus de l’opposition de régie publique et blâmé de compensation financière à destination des sociétés privées, Eau de Toulouse Métropole s’était défendue.
« On va encaisser sur cinq mois 42 % de plus et on va encaisser 30 % de moins durant les sept mois suivants. Ça veut dire que ce qu’on encaisse l’été, on va la reverser pendant l’hiver. Et dans le cas où, à l’inverse, les gens continuaient à consommer beaucoup, on aurait des bénéfices touchés par Toulouse Métropole. L’argent partirait dans le renouvellement des réseaux d’eau par exemple », évoquait Robert Medina auprès d’Actu Toulouse.