Dans un contexte de tensions après l’interception du bateau humanitaire Madleen qui faisait route vers Gaza, les manifestations se sont multipliées en France. Toulouse n’a pas échappé à la règle. Ce lundi 9 juin 2025, lors d’un rassemblement pro-Palestine, des tags et des menaces de mort ont été inscrits sur la façade du Capitole.
Un nouveau mouvement s’est organisé sur la plus célèbre place de la Ville rose. Depuis ce mardi soir, des militants occupent le lieu. Ce mercredi, les forces de l’ordre les empêchent d’approcher le monument.
Ces rassemblements sont désormais interdits. La préfecture a pris un arrêté ce mercredi 11 juin. Ce qu’il faut savoir.
Un secteur de l’hypercentre concerné
Depuis ce mercredi, 17h et jusqu’à 6h du matin ce jeudi, les « rassemblements revendicatifs non déclarés » sont proscrits dans l’hypercentre. Une règle que le préfet veut également faire appliquer ce jeudi, de 17h à 6h vendredi matin.
Elle ne vaut que dans un périmètre de l’hypercentre de la Ville rose :
- rond-point du Boulingrin ;
- allées Jules Guesde ;
- allées Paul Feuga ;
- pont Saint-Michel ;
- allées Charles de Fitte ;
- pont des Catalans ;
- avenue Paul Séjourné ;
- boulevard Lascrosses ;
- boulevard d’Arcole ;
- boulevard de Strasbourg ;
- boulevard Lazare Carnot ;
- allée Forain François Verdier.
Des « débordements » ces derniers jours
La préfecture indique que les rassemblements des derniers jours « ont donné lieu à des débordements et notamment à des tags, à des slogans hostiles aux forces de l’ordre et aux élus de la République ».
Et d’ajouter : « d’autres rassemblements revendicatifs non déclarés sont susceptibles de se produire ce mercredi 11 juin et jeudi 12 juin, dans la soirée. Il appartient dès lors à l’autorité investie du pouvoir de police administrative de concilier l’exercice du droit de manifester avec les impératifs de l’ordre public ».
Une mobilisation à Toulouse ce mercredi soir
À Toulouse, les manifestants étaient encore nombreux à occuper la place du Capitole ce jeudi soir, malgré cette interdiction. Un grand drapeau, des chants et des tambours face aux policiers qui, eux aussi, étaient encore mobilisés, comme l’ont constaté nos journalistes sur place.

Ce que risquent les contrevenants
« Toute infraction au présent arrêté sera réprimée, s’agissant des organisateurs, dans les conditions fixées par l’article 431-9 du code pénal, à savoir six mois d’emprisonnement et 7500 euros d’amende et, s’agissant des participants, par l’article R. 644-4 du même code, à savoir une amende prévue pour les contraventions de quatrième classe [soit 750 euros au plus, NDLR] », prévient la préfecture.