Casa France n’aura très probablement pas réussi à sauver les meubles. « En l’absence d’offre de reprise jugée recevable », l’enseigne d’ameublement et de décoration, qui était en redressement judiciaire depuis trois mois, a annoncé ce mercredi 11 juin 2025 sa demande de mise en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Comme le rapporte Actu.fr, le jugement doit être prononcé le vendredi 27 juin.
143 magasins menacés de liquidation en France
Cette probable liquidation judiciaire « concerne l’ensemble des magasins », au nombre de 143 en France, ainsi que les « fonctions supports de l’enseigne » dans l’hexagone, a ajouté la société. D’après elle, la faillite de la branche belge, qui assurait la logistique du groupe, a mis l’ensemble en péril : « La défaillance de cette entité en octobre 2024, puis de sa liquidation en mars 2025 faute de repreneur, a entraîné l’arrêt brutal de l’organisation opérationnelle des filiales en Europe ».
Casa France subit ainsi les conséquences d’un choc exogène dont elle n’est pas à l’origine et indépendant de sa gestion.
L’enseigne évoque aussi « la conjoncture défavorable du secteur immobilier, directement corrélée à celui de l’ameublement et de la décoration » pour expliquer ses difficultés.
Cinq magasins vont fermer à Toulouse et autour
Reste que depuis des décennies, Casa a pignon sur rue dans la Ville rose. Parmi ces 143 magasins, cinq se trouvent en effet à Toulouse ou dans sa proche agglomération. Les boutiques suivantes sont donc appelées à fermer :
- rue des Puits Clos à Toulouse (centre-ville)
- chemin de Gabardie à Toulouse (centre commercial Auchan Gramont)
- boulevard de l’Europe à Portet-sur-Garonne (centre commercial Carrefour)
- boulevard Victor Hugo à Colomiers (zone du Perget)
- place du Commerce à Labège (centre commercial Labège 2)
« On est fatigué, on se bat comme on peut »
Créée en 1975, la chaîne Casa est présente dans huit pays européens et compte plus de 2 230 salariés, dont environ 700 en France. Que vont-ils devenir ? Dans les magasins toulousains, les salariés accusent le coup… « On est fatigué, on se bat comme on peut, mais cela ne changera sans doute rien », soupire l’un d’eux. « Aucune date de fermeture potentielle » ne leur a pour l’heure été communiquée.
Les employés disent placer de minces espoirs dans les trois offres déposées devant la justice pour reprendre quelques-uns des magasins… Et espèrent qu’ainsi, certaines boutiques échappent à la liquidation judiciaire totale qui risque bien d’être prononcée le 27 juin.