Ce ne sont pas les espaces verts qui manquent à Toulouse. Passés les traditionnels parcs de l’hypercentre, il faut parfois explorer les quartiers pour trouver de nouveaux lieux de verdure. Le jardin Michelet, dans le quartier Bonnefoy, fait partie de ceux-là. Après des travaux, il a dévoilé son nouveau visage en 2024 : fontaine à jets, modules sportifs, chemins d’accès rénovés…
En plus du plaisir de la découverte, les Toulousains auront, cet été, une raison de plus de s’y arrêter. Depuis ce mardi 10 juin 2025, le jardin abrite une toute nouvelle guinguette baptisée Iris.
« Des plats frais qui passent bien l’été »
La déesse grecque des arcs-en-ciel est aussi messagère des dieux. Son nom annonce le concept de ce petit bar/restaurant éphémère. Sur les tables, dont le bleu rappelle celui des toits de Santorin, sont disposés les menus où les saveurs méditerranéennes sont à l’honneur : des plats à base de feta, pastèque, yaourt grec, concombre… « On voulait proposer quelque chose de frais et qui passe bien l’été », décrit Antoine Hanry, gérant associé avec Thomas Aigon.
À la carte, des entrées et des plats (à se partager ou non) qui mettront les gourmands en appétit : burrata jambon truffé, salade stracciatella, samossa ou encore tzatziki maison entre 8 et 16 euros. On retrouve aussi des planches à partager et des mezze.

Pour les desserts, la guinguette se fournit chez sa voisine, la boulangerie Cosette. « On privilégie les circuits courts et le bio au maximum », appuie Antoine.
Côté boissons, Iris propose cocktails et mocktails et une belle sélection de vins.

Un jardin à découvrir
Cette nouvelle adresse compte une soixantaine de places assises, dont certaines orientées vers la nouvelle fontaine à jets du jardin. « Les parents peuvent profiter d’un verre tout en gardant un œil sur les enfants. C’est un lieu à découvrir pour ceux qui n’ont pas l’habitude de venir dans le quartier avec des animations. Il y a le centre culturel de Bonnefoy à deux pas », souligne Antoine.

« Un rêve qui se réalise » pour deux jeunes gérants
À 21 ans, les deux entrepreneurs ont réalisé leur rêve : monter la guinguette qu’il voulait voir éclore à Toulouse. Antoine et Thomas sont deux amis d’enfance tombés dans le milieu de la restauration, au départ, via des petits jobs étudiants.
« À 17 ans, j’ai été formé en hôtel-restauration en Belgique. Je suis rentré en France, et j’ai continué mes études. Mais je n’ai jamais arrêté de travailler à côté », raconte Antoine, toujours élève à l’école de commerce TBS.
Tous deux ont évolué au sein de grands groupes toulousains (All For You, la Food Connection), accumulant de l’expérience. « On s’est retrouvé au Gaïa [le restaurant d’Antoine Dupont et de Pierre-Louis Barassi qui s’est ouvert en mars 2024, NDLR]. L’été dernier, on s’est dit ‘pourquoi ne pas travailler pour nous-mêmes’ ».

Un projet qui doit « servir d’exemple »
En plus d’accomplir un projet ambitieux pour deux jeunes professionnels, Antoine et Thomas entendent servir d’exemple : « on veut montrer qu’à notre âge, on peut faire quelque chose de sérieux, même si cela n’a pas toujours été facile. Avec le CPF [Compte Personnel de Formation, NDLR], on a pu se financer un suivi auprès de la Chambre de commerce et avoir ce cadre qui nous manquait. Un an plus tard, notre projet s’est concrétisé. On peut se dire qu’on l’a fait et on est très heureux. Je veux dire aux personnes de ma génération : ‘Foncez !’ ».

« Les jeunes veulent bosser »
En plus d’une bonne dose de persévérance, Iris n’aurait pas pu voir le jour sans les autres membres de l’équipe, tous âgés de 21 ans également. « Il y a Mélodie, notre chef barman qui participe aussi à la communication, et Sam, notre chef, qui a travaillé au Sauvage », présente le co-gérant.

Et Antoine se permet de répondre à certaines idées reçues : « les jeunes veulent bosser, ils ont l’envie ». Iris en est la preuve.