C’est l’heure du verdict pour les 980.000 candidats à une place dans l’enseignement supérieur. La plateforme d’admission post-bac Parcoursup livre à partir de ce 2 juin (19h) ses premiers résultats. Les Albigeois d’Hopteo ont créé une application pour s’y retrouver.
C’est le moment tant attendu : les premiers résultats de la plateforme d’inscription post-bac Parcoursup tombent ce lundi soir pour les lycéens à partir de 19h. Cette année, les candidats avaient jusqu’à la mi-mars pour inscrire leurs vœux sur la plateforme, puis jusqu’au 2 avril pour compléter leur dossier et confirmer leurs vœux. Trois anciens de l’école des Mines d’Albi (Tarn) ont créé Hoptéo une application pour aider les jeunes à s’y retrouver.
ICI Occitanie : Si mon enfant est admis dès ce soir dans une école, une formation, faut-il valider tout de suite le choix ?
« Cela dépendra de quelle formation. Si c’est celle de ses rêves, autant valider tout de suite. Après, sur Parcoursup, il y a plusieurs phases. Parfois, ce qui est intéressant, c’est de peut-être mettre « Oui mais », comme cela on peut garder une place, mais attendre un petit peu, voir s’il y a d’autres formations qui se libèrent.
Parce que si on ne répond pas à temps, la place dans l’école, la fac, est considérée comme perdue et remise sur le marché, c’est comme ça que ça fonctionne ?
Oui, c’est un petit peu comme ça que ça fonctionne. Le but, c’est aussi de pouvoir libérer pour que les autres candidats qui attendent puissent un jour aussi avoir une réponse.
Et si toutes les réponses sont négatives, on dit quoi aux parents ?
Pas de panique, tout va bien se passer. En fait, il va y avoir une phase complémentaire qui va arriver très bientôt et il y aura de nouveau 10 choix à faire. Donc voilà, rien n’est perdu, pas de panique, on va toujours pouvoir trouver quelque chose. Il y a à la fois des désistements, il y a à la fois des personnes qui vont accepter leurs vœux, et ça va libérer des places, ça peut toujours arriver, donc ne perdons pas espoir.
Et si on est sur liste d’attente, il faut classer les vœux ?
Il va y avoir une période où on va devoir classer les vœux, il me semble que c’est du 6 au 10 juin, on va devoir classer ces vœux-là. Et donc, à ce moment-là, il vaut mieux savoir qu’est-ce qui nous intéresse le plus, ça c’est très important.
À quoi sert votre appli Hopteo ?
On a travaillé dur pour que le process soit le plus simple possible, on a créé un système un peu de « wipe », un petit peu comme une application de rencontre, on va « swipe », faire glisser sur son smartphones des cartes qui créent ensuite un algorithme pour faire « matcher », correspondre les centres d’intérêt de l’étudiant avec toutes les formations qui existent en France. Cela va donner une liste personnalisée et dynamique avec un accès à des formations et des fiches métiers. Donc ça permet de gagner beaucoup de temps dans les choix d’orientation.
Quelles est la plus-value de votre application ?
C’est de gagner du temps. Vous voyez là par exemple il reste quelques jours pour pouvoir classer les vœux, ensuite on va avoir la nouvelle phase complémentaire, il va falloir de nouveau choisir dix nouveaux vœux pour ceux qui sont en attente. Cela prend beaucoup de temps normalement et on permet aux jeunes et aux parents de baser les centres d’intérêt des enfants au cœur du choix et ce de manière assez rapide, ça déstresse pas mal les familles.
Toutes les formations sont référencées sur Hoptéo?
Absolument. Il y a plus de 30.000 formations. Parcoursup recense de son côté 23.000 formations.
On reproche beaucoup à Parcoursup son manque de transparence. Mais si on utilise en plus votre algorithme, ça paraît encore plus opaque. Comment vous faites fonctionner justement votre algorithme ?
C’est très simple. Nous, on s’est vraiment basé sur ce qu’aiment les gens. Donc en fait, on va poser énormément de questions : est-ce qu’on aime bien les maths ? Est-ce qu’on aime bien le français ? Est-ce qu’on veut vivre près de la mer ? Et avec ça, on va tout simplement faire matcher tous ces centres d’intérêt-là avec les formations par rapport à toutes les données qu’on a pu récupérer, à la fois sur Parcoursup et sur l’ONICEP.
Combien d’utilisateurs à ce jour ?
On avait créé au départ une première version pour les étudiants en classe préparatoire il y a un petit peu plus d’un an. Et désormais, depuis le 20 janvier dernier, il existe une version grand public pour les lycéens. Aujourd’hui, il y a plus de 7.000 étudiants et parents qui nous ont rejoints, 17.000 en tout avec la version prépa. Et on attend plus de 20.000 à la fin de l’année.
C’est réellement gratuit ?
Ah oui absolument, vraiment gratuit. Ce qu’on est en train de créer là maintenant justement, c’est une version premium avec les familles, pour être plus indépendants. Il faut qu’on trouve notre business-model, travailler avec les parents ».
https://www.francebleu.fr/occitanie/haute-garonne-31/toulouse-31555