Du street art pour embellir les palissades sur le chantier de la troisième ligne de métro à Toulouse

Des bruits de chantier, des poussières et une galerie d’art en plein air. Face aux nuisances des travaux de la future ligne C du métro, l’Amicale des commerçants et artisans du quartier Colombette Saint-Aubin ont développé le projet « Paliss’art », pour redonner vie au quartier. Tous les 3 mois, les palissades du chantier de Tisséo sont repeintes par 30 artistes de street art, majoritairement Toulousains.

« Rendre un gros truc moche, joli et attractif »

Les palissades ternes de la rue Pierre-Paul Riquet a repris des couleurs, depuis le lancement de « Paliss’art » en mars 2025. Des panneaux de 2 mètres par 3 mètres habillent le chantier de la future troisième ligne de métro. « Un festival de couleur, quelque chose qui accroche l’œil, un enchantement« , s’extasie Jean-Christophe Babinet, le président de L’Amicale.

Entre la réduction des terrasses et les trottoirs jugés trop étroits, les riverains se réjouissent de cette initiative colorée et moderne. « Si on peut rendre un gros truc moche joli et attractif […], c’est génial« , estime Flora, une ancienne habitante du quartier. Les employés des bars de la zone reconnaissent eux aussi travailler dans un cadre plus agréable.

Certains habitués des bars de la Colombette y voient une transformation radicale du chantier. « Ça fait venir des gens, ça fait prendre des photos, on se sent pas enfermé », constate Jeffrey, un riverain. D’autres vont plus loin : « Ça rend les travaux agréables à regarder« , s’amuse Sam, un étudiant en théâtre.  Il espère que l’initiative sera reproduite ailleurs : « On pourrait faire ça partout dans Toulouse puisqu’avec le métro, il y a plein de palissades comme ça partout dans la ville.« 

Une opportunité pour les artistes de street art Toulousains

Le directeur artistique du projet, Nikko KKo, a réuni une trentaine d’artistes de street art, principalement Toulousains, pour embellir les palissades du métro. Toutes les œuvres sont en vente tout au long de l’exposition en plein air, à des prix allant de 600 euros à plusieurs milliers d’euros.

Une importante partie du projet est financée par l’entreprise Tisséo elle-même. « C’est super de pouvoir prendre le temps avec une autorisation et d’être mis en valeur par notre collectivité« , se réjouit l’artiste professionnel John Mite, entre deux coups de bombe.

Le vernissage de la 2e édition de « Paliss’art » se tiendra jeudi 19 juin, à partir de 18 heures.