C’est inédit dans l’histoire du rugby amateur français. Une mère et sa fille seront coéquipières ce samedi 1er juin pour tenter de remporter le titre de championnes de France de rugby en Fédérale 2. Une histoire de famille.
Elles s’appellent Amélie et Léa et elles s’apprêtent à jouer ensemble la finale du championnat de France de rugby de Fédérale 2 pour un titre national. Signe particulier : Amélie est la maman de Léa. Une passion unique malgré la différence d’âge.
Ce dimanche, Amélie, 40 ans et Léa, 20 ans ont célébré la fête des Mères sur un terrain de rugby. Amélie a reçu le plus beau cadeau qu’elle pouvait imaginer : un ticket pour la finale du championnat de France de rugby de Fédérale 1.
» C’était incroyable », confie Amélie. « On est tombé dans les bras l’une de l’autre et on s’est dit : ça y est on l’a fait ! Il y avait énormément d’émotion. Une finale de championnat de France, ça n’arrive pas tous les jours. Certains jouent au rugby pendant 30 ans et n’y ont jamais droit ».
Le rugby, c’est la passion que partagent la mère et la fille : « J’ai commencé ce sport à l’âge de 14 ans au Stade Français à Paris et lorsqu’on est arrivé à Toulouse, Léa s’y est mise. Elle avait 7 ans », raconte Amélie. « Je trouvais que c’était un sport, qui lui permettrait de gagner en confiance, elle qui est une timide dans la vie ».
Amélie est accompagnée de sa fille Léa et de la petite dernière June, une famille entière dévorée par la passion du rugby. • © Capture d’écran Instagram
« Et je me suis toujours dit que je ne m’arrêterais pas tant que je n’aurais pas joué avec elle », rajoute Amélie. Désormais c’est fait. Après une quatrième grossesse, cinq semaines après l’accouchement, Amélie reprend le rugby en janvier au TUC, le nouveau club de sa fille, sous la houlette de son ancien professeur de lycée.
Au début, elles sont discrètes sur leur lien de parenté : « La différence d’âge n’est pas flagrante et les filles n’ont compris que lorsque ma fille m’a appelée maman lors d’un entraînement », avoue Amélie. « Maintenant on fait la 3ème mi-temps ensemble, on a les mêmes copines et sur le terrain, il n’y a plus de hiérarchie. Elle me réprimande quand je joue mal », s’amuse-t-elle.
« Ce qui est touchant c’est aussi le rapport que j’ai avec les autres filles de l’équipe », rajoute-t-elle. « Je me rends compte que je suis très protectrice, très affective avec elles. Au point que désormais je suis un peu la maman de toute la team ».
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Sur le terrain, le duo fait des merveilles. Léa 1/2 de mêlée et sa mère pilier sont toutes les deux titulaires de l’équipe : « Elle défend parfaitement et moi je suis difficile à plaquer », témoigne Amélie. Leur but désormais : décrocher le titre de championne de France.
« On est déjà assurée de monter en fédérale 1 la saison prochaine », explique Amélie. « Mais le titre, c’est spécial. On va affronter Aurillac. Elles ne nous font pas peur. On a déjà éliminé Toulon, Marseille et Carbonne. On verra bien, mais ce serait génial ».
Amélie et Léa ont rendez-vous avec l’histoire ce samedi 31 mai au stade Jacques Fouroux à Auch (Gers). Et quel que soit le résultat, Amélie n’est pas décidée à raccrocher les crampons. L’aventure mère fille peut se poursuivre.
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