Drapeaux sur le Capitole, menaces de mort et soutien à Gaza, ce qu’il faut savoir sur la manifestation spontanée pro palestinienne

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans la soirée de ce lundi 9 juin à Toulouse, pour protester contre l’arraisonnement du navire Madlenn, intercepté dans les eaux internationales par l’armée israélienne. En marge de ce rassemblement, le Capitole a été tagué avec des menaces de mort à l’encontre du maire.

Une manifestation pro palestinienne a rassemblé ce lundi soir à Toulouse, plusieurs milliers de personnes, 2000 selon la police, 5000 selon les manifestants. L’hôtel de ville a été dégradé. Des menaces de mort contre Jean-Luc Moudenc ont été inscrites sur les murs.

C’est une manifestation spontanée qui a débuté en fin d’après-midi ce lundi 9 juin. Plusieurs milliers de personnes ont convergé vers la place Jeannne d’Arc au cœur de Toulouse pour protester contre l’arraisonnement du navire humanitaire Madleen.

Dans le défilé, de nombreuses pancartes en soutien à Gaza, des drapeaux palestiniens et des slogans criant : « Nous sommes tous des enfants de Gaza ». Les manifestants ont fini par atteindre la place du Capitole, ou plusieurs prises de paroles ont eu lieu dans la soirée.

Des incidents se sont déroulés au cœur de la ville. L’hôtel de ville a été pris pour cible. Des militants ont escaladé l’édifice pour y accrocher des drapeaux palestiniens. Les murs ont également été tagués avec des inscriptions menaçant directement le maire : “Moudenc assassin, complice génocide” ou encore « Moudenc t mort ».

« Chaque fois que l’extrême gauche s’approche du Capitole, elle l’abîme », a réagi Jean-Luc Moudenc sur X, visant directement LFI et tous les élus de l’opposition municipale. « Jamais je ne tremblerai ni ne céderai », rajoute le maire dans un communiqué. La municipalité a d’ailleurs décidé de porter plainte. 

François Piquemal, député de la 4ème circonscription de la Huate-Garonne n’a pas tardé à réagir. L’élu LFI dénonce une « Moudenquie qui organise avec les moyens publics leur surveillance lors des manifestations. Une vision qui en dit long sur leur conception de la démocratie ». 

Le bateau humanitaire Madleen a été stoppé dans son voyage vers la Palestine. À son bord se trouvait la députée européenne Rima Hassan ainsi qu’une dizaine d’activistes pro palestiniens, dont Greta Thunberg. Il était parti d’Italie le 1er juin pour « briser le blocus israélien » de Gaza.

Il a été intercepté par l’armée israélienne, alors qu’il se trouvait dans les eaux internationales et non dans les eaux territoriales de la bande de Gaza, occupées par Israël. De nombreuses voix s’élèvent depuis pour dénoncer une « violation manifeste des lois internationales ».

Les activistes ont été conduits à l’aéroport de Tel Aviv pour être expulsés. Le président de la République Emmanuel Macron a demandé « leur retour sans délai ».