Alors qu’une centaine de manifestants étaient réunis place du Capitole à Toulouse (Haute-Garonne) depuis mardi 10 juin en signe de protestation contre l’occupation de Gaza par l’Etat d’Israël et les attaques dont sont victimes les civils, la police est intervenue avec violence pour déloger ceux qui avaient décider de s’y installer. Gazage à main, palets lacrymogène et interpellations ont eu lieu.
Des manifestants qui dénoncent la guerre et l’occupation que mène Israël à Gaza avaient choisi d’occuper la place du Capitole à Toulouse (Haute-Garonne) avec le slogan « Ils occupent Gaza, on occupe la place du Capitole ». Ils étaient une centaine à protester. La police est intervenue pour les déloger.
Une information confirmée par la Ligue des droits de l’homme. « La police est intervenue en utilisant des gaz lacrymogènes, gazage à main, palets, explique Jean-François Mignard, porte-parole de la Ligue des Droits de l’Homme. Ils ont enlevé le matériel que les manifestants avaient pris pour rester sur place et l’ont stocké dans un coin. La BAC est intervenue, elle a procédé à des interpellations ».
Trois personnes ont été arrêtées d’après des témoins. Délogés une première fois, les manifestants sont revenus s’installer. D’après le site « Tolosaenintifada », ils auraient subi des coups de matraque sur la tête, des étranglements et des jets de gaz lacrymogène à bout portant.
« C’est une attaque contre la liberté d’expression, contre la solidarité. Ils veulent nous faire taire. Mais on ne lâchera rien. On reviendra. Encore et encore. Soutenir la Palestine n’est pas un crime » mentionnent les militants sur le site.
Plusieurs milliers de personnes s’était rassemblées dans la soirée du lundi 9 juin à Toulouse, pour protester contre l’arraisonnement du navire Madlenn. Il a été intercepté dans les eaux internationales par l’armée israélienne. À bord, la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et l’euro-députée européenne LFI Rima Hassan. Celle-ci a refusé de faire marche arrière et a été placée en détention ce mercredi.
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Lors de la manifestation de lundi à Toulosue, l’hôtel de ville a été pris pour cible. Des militants ont escaladé l’édifice pour y accrocher des drapeaux palestiniens. Les murs ont également été tagués avec des inscriptions menaçant directement le maire : “Moudenc assassin, complice génocide” ou encore « Moudenc t mort ».
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