un banal contrôle routier fait tomber un réseau de cocaïne et de cannabis

Des peines de cinq à sept ans de prison ont été retenues contre les trois têtes de réseau d’un trafic de stupéfiants entre Toulouse (Haute-Garonne) et Aurillac (Cantal). Ils étaient dix à comparaître mardi 10 juin devant le tribunal d’Aurillac. Leur trafic a duré de décembre 2020 à septembre 2023.

Dix personnes étaient convoquées mardi devant le tribunal correctionnel d’Aurillac (Cantal) pour répondre de faits survenus entre décembre 2020 et septembre 2023. Seuls six prévenus se sont présentés à l’ouverture de l’audience, des mandats d’arrêts ont été émis pour les absents.

Les trois têtes du réseau, des frères jumeaux et leur demi-frère, ont écopé de peines s’échelonnant entre cinq et sept ans de prison, mentionne l’AFP.

Des condamnations allant jusqu’à quatre ans de prison ont également été prononcées à l’encontre des autres membres du réseau. Selon les estimations présentées par le procureur à l’audience, près de 50 kilos de cocaïne et plus de 150 kg de cannabis, pour une valeur de trois millions d’euros, ont ainsi circulé entre les deux départements.

C’est un banal excès de vitesse à proximité de Figeac dans le Lot qui a lancé l’affaire. En décembre 2020, face aux gendarmes qui lui demandent de s’arrêter, le conducteur d’un véhicule jette une liasse de billets par la fenêtre. Il est interpellé. 10.000 euros en liquide emballés dans un film cellophane sont trouvés, les chiens détectent sur ce sachet des traces de cocaïne.

Des traces ADN retrouvées sur ce paquet permettent de remonter à un suspect interpellé à son domicile à Aurillac, relatent nos confrères de La Montagne. Plusieurs kilos de résine de cannabis sont saisis chez lui. Les enquêteurs obtiennent de sa compagne de précieuses informations sur le réseau.

Après des mois d’enquête avec écoutes et filatures, le trafic entre Toulouse (Haute-Garonne) et Aurillac, qui déborde parfois jusqu’à l’Espagne et même la Suisse, est mis au jour. C’est de Toulouse que partent les plus grosses quantités de cocaïne et de cannabis, via une mule notamment, qui est interpellée dès décembre 2023. La drogue est revendue à Aurillac. Un kilo d’herbe et 300g de cocaïne arriveraient tous les deux à trois jours dans le Cantal.

Cette personne chargée de l’acheminement de la drogue permet d’identifier les trois têtes de pont du trafic « Narcos 15 » comme l’ont nommé les policiers : les frères jumeaux Anes et Ilyas Touil et Yassir Ejjilali, leur demi-frère.

D’après La Montagne, Yassir Ejjilali était rentré au Maroc et avait confié le trafic à ses demi-frères en contrepartie d’un pourcentage, dont l’un des cadets s’était affranchi, ce qui avait généré « une altercation très musclée » à Toulouse le 16 septembre 2023.

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Dans la préfecture de Haute-Garonne, la perquisition du domicile des jumeaux a permis de découvrir 20.000 euros ainsi que du cannabis et un sachet de cocaïne jeté dans les toilettes, mais aussi des carnets où étaient consignés 76 allers-retours entre Toulouse et Aurillac. D’autres perquisitions ont permis de récupérer plusieurs kilos de drogues et 30.000 euros. Des revendeurs ont été arrêtés.