POLÉMIQUE – “Arkanes live escape”, c’est le nom de l’escape room proposant aux joueurs de “tuer” le Président Macron. Mais, depuis quelques jours, ce jeu permettant aux participants de se mettre dans la peau d’anarchistes et de “tuer” le chef de l’ État fait polémique notamment sur Twitter. En effet, ce vendredi 9 octobre, La Depêche a présenté le scénario kidnapping du Président français et les issues du jeu dans un article.
Or, ce sont précisément les différentes échappatoires du jeu d’énigmes qui semblent poser problème. Après avoir réussi à résoudre les problèmes pendant environ une heure, les joueurs ont face à eux un homme ligoté sur une chaise, le visage recouvert de blessures. Ils ont le choix de lui rendre la liberté avec de la poudre de Perlimpinpin, de le condamner à une peine de prison ou bien de le “tuer” en utilisant un cocktail molotov, constitué avec un morceau de gilet jaune.
Afin que les joueurs soient encore plus dans le jeu, des célèbres phrases du Président résonnent dans la salle de jeu obscure raconte La Dépêche “Nous sommes en guerre” ou encore “Ceux qui ne sont rien”.
“Liberté d’expression”?
La gérante a bien conscience que son concept peut choquer certaines personnes, mais selon La Dépêche elle compte sur le sens de l’humour des gens car ce n’est qu’un jeu. Ex-gilet jaune, la directrice de l’escape game, prône la “liberté d’expression” et le “droit à la caricature”.
Il faut noter que le Président n’est pas le seul à amuser les joueurs de cette salle de jeux puisque des citations de François Fillon ou encore d’Alexandre Benalla sont affichées sur les murs. La gérante tient à affirmer que son jeu n’a en aucun cas un caractère politique.
D’ailleurs, cette dernière a pour projet de réaliser un nouveau scénario sur le thème de “L’absurdité de l’administration”. Si tout va bien, cette seconde salle devrait ouvrir ses portes au mois de décembre.
Un déferlement de critiques
Malheureusement, ce concept ne fait pas rire tout le monde. Certains trouvent ça honteux et considèrent que c’est une incitation à la haine.
Une prise de risques pour la gérante
D’un point de vue juridique, l’avocat Pascal Nakache, déclare à nos confrères de La Dépêche que la directrice de cette salle de jeux peut être poursuivie pour “outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique” et/ou “incitation à la violence”. Elle peut aussi faire l’objet d’une requête devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Il relève cependant, que les risques sont minimes.
D’un point de vue plus personnel, la créatrice de ce jeu, peut être victime de réactions violentes. Et elle en a d’ailleurs déjà subies, déclare-t-elle à France Bleu Occitanie: “Certains me souhaitent des contrôles fiscaux, et puis je reçois aussi des menaces de viol, des menaces de mort”. Elle évoque donc la possibilité de repenser son scénario en proposant de “destituer” l’homme d’Etat et non de le “tuer”.
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