Oriana Ng, jeune réalisatrice de Colomiers vivant à New York va participer, dès vendredi, au festival international du film de Dallas avec « Les Trois Valseurs », sélectionné dans la catégorie du meilleur court-métrage.
Oriana Ng, est une réalisatrice originaire de Colomiers au parcours est atypique. D’un père singapourien et d’une mère columérine, elle a d’abord suivi un cursus universitaire avant de se lancer dans le cinéma. « J’avais des bonnes notes à l’école et j’avais envie d’avoir une formation classique. Et après HEC, je me suis plutôt orientée vers la production de films. »
« Je veux faire du cinéma depuis que j’ai 14 ans »
C’est après avoir obtenu son diplôme qu’elle se décide de suivre son rêve dans le septième art. « Je veux faire du cinéma depuis que j’ai 14 ans, à cause de Martin Scorsese qui était diplômé de New York University et je voulais aller là-bas. » En 2018, elle déménage ainsi à New York, où elle va poursuivre un cursus dans cette école. C’est pour un projet de cours qu’elle réalise son court-métrage « Les Trois Valseurs », en 2020.
Ce film a vu le jour grâce à l’acteur Mickaël Mittelstadt. « C’est un ami, je voulais travailler avec lui. Et il m’a dit ‘j’ai entendu Marcello Mastroianni, dire qu’un acteur est une prostituée.’ Je me suis dit ‘super, je vais faire ça. » Son film suit donc le parcours d’une femme qui cherche la compagnie, mais sans le sexe, d’un homme prostitué, pour combler sa solitude. « Pendant l’écriture, ma grand-mère n’allait pas bien, j’ai donc voulu parler de la solitude créée par le deuil. »
Un projet de longue haleine
Le tournage s’est fait en France en 2020, avec une équipe de 20 personnes, entièrement bénévole. « C’est un cadeau incroyable qu’ils m’ont fait, avec un très haut niveau de compétence ». Le montage, lui, aura pris quatre années. « Tout ne collait pas tout à fait ensemble. Puis j’ai travaillé à distance avec mon monteur pendant le Covid. Et j’ai mis du temps à trouver un compositeur acceptant de baisser ses prix. »
« Les Trois Valseurs » est sélectionné pour le festival du film de Dallas du 25 avril au 1er mai, dans la catégorie du meilleur court-métrage. Un festival cher à son cœur. « J’ai présenté mon premier film là-bas, j’y suis très attachée et j’ai hâte de parler avec le public et de retrouver l’accueil de Dallas. « Séduite par l’état d’esprit très créatif aux États-Unis, elle espère pouvoir revenir tourner en France. « Il y a plus d’opportunités pour les jeunes réalisateurs en France. »