La mort du pape François a bouleversé la messe de Pâques à Toulouse. Dans le sanctuaire de Saint-Jérôme, fidèles et anonymes ont exprimé un hommage poignant à une figure « clivante » mais « profondément humaine ».
« Les visages sont vraiment plus marqués. Je ne sais pas s’il y a beaucoup plus de monde mais l’ambiance est différente » glisse le sacristain du sanctuaire de Saint-Jérôme de Toulouse. En ce lundi de Pâques, quelques heures après l’annonce du décès du pape François, la messe semblait se faire vaisseau d’un recueillement à la fois international et personnel. Il faut dire que si la santé du pape ne laissait guère d’espoir à un rétablissement, peu s’attendaient à sa disparition le premier jour de l’octave de Pâques.
« Je suis venue pour lui rendre hommage »
« Le pape nous a quittés en ce jour symbolique, signe de fête. Il nous précède dans la Pâques éternelle » a confié le prêtre, durant un hommage d’une vingtaine de minutes. Mentionnant un homme « humble » et « surprenant », ce discours n’a pas manqué d’émouvoir l’assemblée, très touchée par cette perte. « Je suis venue pour lui rendre hommage » explique Nadine, pourtant peu adepte des papes. « Je ne suis pas pour la mise en place des papes, mais celui-ci était quelqu’un de très bien. Il a su calmer les extrêmes » fait-elle remarquer. « Je ne suis pas venue spécialement pour ça. Mais cela permet d’avoir une pensée pour lui » avoue de son côté Danielle. « C’était quelqu’un de très marquant. Il parlait et se souciait beaucoup des hommes de peu » explique celle qui admet sans mal que cette messe était plus touchante qu’à l’accoutumée.
« C’était quelqu’un de clivant »
À la sortie de la cérémonie, c’est Alain qui se confie, à son tour, sur cet événement. « Beaucoup de gens sont venus pour lui rendre hommage. C’était quelqu’un de clivant, qui avait des positions sur l’écologie ou sur l’immigration qui n’étaient pas partagées par tout le monde. Mais il s’est évertué à appliquer les principes de l’Évangile à travers des actions concrètes. Ce n’était pas un catholique « de façade » » explique-t-il. « Et puis sa mort ne relève pas que du domaine religieux. Il était le pape, mais il était aussi un chef d’État. Ce qui va devoir être mis en place prochainement aura des répercussions géopolitiques. Cela va être intéressant » ajoute-t-il.
Le souverain pontife s’est éteint ce lundi, à l’âge de 88 ans, succombant à un accident vasculaire cérébral selon le Vatican. De nombreux hommages seront encore rendus tout au long de la semaine afin d’honorer celui qui est resté 12 ans à la tête de l’Église catholique.