Ce lundi, une panne d’électricité géante a affecté le Portugal et l’Espagne. Carla et Gauthier, couple de Toulousains en vacances à Porto, sont restés bloqués.
Leur séjour au Portugal, Carla et Gauthier ne sont pas près de l’oublier. « On a déjà eu des galères en voyage, comme des retards de vols, mais là, on peut difficilement faire pire », plaisantent-ils. Alors qu’ils passent un week-end prolongé à Porto, ils se sont retrouvés en plein cœur de la panne d’électricité géante, ce lundi 28 avril.

« On brunchait dans un restaurant quand ça a commencé, on ne s’en est pas rendus compte immédiatement, à part dans les toilettes, on pensait que c’était isolé », raconte Carla. En sortant dans la rue, ils comprennent que tout le monde est touché. « L’ambiance n’était pas à la panique, décrivent-ils. Les feux de circulation ne marchaient pas, mais tout le monde restait courtois. Le seul vrai symptôme était la queue aux distributeurs de billets, car les terminaux de paiement ne marchaient pas. Heureusement, on avait déjà retiré pas mal d’argent en liquide. »
Leur vol étant prévu le soir même, ils tentent d’appeler leur compagnie pour en savoir plus. « Transavia n’avait pas du tout l’air au courant des événements. » Ils se rendent alors à l’aéroport, en commandant difficilement un Uber, face au manque de réseau. Leur avion est affiché, ils passent la sécurité qui fonctionne « manuellement ». Mais une fois devant la porte d’embarquement, ils reçoivent un SMS : leur vol est annulé.
Recalés de quatre hôtels
« Devant l’aéroport, il y avait une marée humaine, on devait être des milliers. Tout est devenu plus concret. » Ils prennent une navette, mise en place pour l’occasion, afin de regagner le centre-ville, mais se retrouvent à 20 heures, sans logement, et presque sans batterie. « On avait passé la journée à essayer de se renseigner sur nos téléphones, contacter nos proches… Sur place, on a eu zéro info. »
« On s’est fait recaler de quatre hôtels, explique Gauthier. Soit ils n’avaient plus de place, soit leurs logiciels ne pouvaient pas nous enregistrer. » Après deux heures de galère, ils finissent par trouver. « On a vraiment stressé, on s’est vus dormir dehors. »
Transavia avait repoussé leur retour au jeudi 1er mai, mais ils ont pu en prendre un autre le mercredi 30 avril très tôt le matin, pour rentrer à Paris, où ils travaillent depuis quelques années. « On a donc eu une journée bonus à Porto le mardi. Dès le lendemain, une fois l’électricité rétablie, tout est revenu à la normale, on n’a pas vu de cicatrices de l’événement. Et le soir, on a pris un hôtel à côté de l’aéroport. »