Créée en 2000, Roulez Rose rassemble 300 adhérents autour du roller loisir. Son président, Philippe Ragot, raconte comment l’association encourage cette pratique à Toulouse.
La Dépêche. Le roller semblait en plein boom dans les années 2000. La pratique s’est-elle essoufflée ?
Philippe Ragot. Comme souvent, les effets de mode passent. D’autres sports ou activités prennent la place. Mais Roulez Rose essaie de renouveler l’offre en permanence. On lance la troisième édition de ROFOR, une grande randonnée de 65 km entre Toulouse et Moissac les 17 et 18 mai. On organise aussi des balades thématiques dans Toulouse. Il n’y a pas encore de gros événements roller dans la Ville rose, donc on essaie de donner de la visibilité à la pratique, d’en faire des événements régionaux. On attend des participants de Montpellier, de Brive, de Bordeaux.

Pourquoi avoir choisi de combiner des cours et des événements, comme les randos à rollers du vendredi et du dimanche ?
L’association était centrée sur les randonnées urbaines, qui étaient très en vogue dans les années 2000. À Toulouse, il y avait des cortèges de 1000 à 1500 personnes certains soirs. Mais très vite, on s’est rendu compte qu’il fallait aussi apprendre aux gens à maîtriser leurs rollers : freiner, tourner, se déplacer en groupe. D’où les cours. Les deux coexistent désormais : les cours forment les patineurs, qui rejoignent ensuite les randos. On a du roller pur, du roller hockey, du slalom, du freestyle, du skate cross… On suit un peu les tendances. Aujourd’hui, on a 300 adhérents.
Pourquoi est-ce important de promouvoir le roller ?
Déjà, c’est un sport abordable. Pour les débutants, on peut avoir du matériel à un prix peu élevé. On peut démarrer facilement. C’est aussi accessible à tous les âges : on a des enfants dès 5 ans, et des adhérents de plus de 70. J’ai 73 ans, mais je ne roule que depuis cinq ans. On propose des cours en famille, où parents et enfants s’entraînent ensemble. C’est intergénérationnel. Le roller est aussi une vraie alternative douce aux déplacements, zéro émission, silencieuse… Certains de nos adhérents vont travailler en roller désormais.
Puis ça crée du lien social. On veut protéger l’ambiance décontractée de la pratique. On est attachés à proposer d’autres activités aux adhérents, d’autres opportunités pour se retrouver : bowling, laser game, soirées jeux de société. Et il y a une vraie diversité sociale, avec des gens de tous les horizons et tous les milieux.