Les motards en colère manifestent à Toulouse contre le contrôle technique moto. En jeu : dénoncer des mesures jugées injustes, défendre une mobilité urbaine fluide et alerter sur l’état des infrastructures routières.
Les motards sont en colère. Et ils comptent bien le faire savoir ce samedi 17 mai. Ceux de Haute-Garonne se sont donné rendez-vous à midi, sur le parking situé en face du Marché d’intérêt national de Toulouse. A l’appel de la Fédération française des motards en colère (FFMC 31), ils vont sillonner les rues de la Ville rose pour dénoncer l’instauration du contrôle technique des deux et trois roues motorisés (CT 2-3RM) et la généralisation des Zones à faibles émissions (ZFE).
Des mesures que la fédération juge « inutiles et pénalisantes » pour les usagers de motos, scooters, MP3, trikes et Can-Am. « Le 2 roues est une solution, pas un problème ! » clame la fédération, qui rappelle que ces véhicules fluidifient le trafic urbain et participent à la réduction des émissions de CO₂.
« Selon les données disponibles, seulement 0,3 % des accidents de deux-roues sont liés à l’état des véhicules. En revanche, l’état déplorable des routes et des infrastructures telles que les glissières de sécurité non doublées, les mobiliers urbains accidentogènes (coussins berlinois, bordures) est responsable de 20 % des accidents mortels chez les motards. Il est urgent que les pouvoirs publics concentrent leurs efforts sur l’amélioration des infrastructures routières au lieu de stigmatiser les motards », insiste la FFMC de la Haute-Garonne, renvoyant les pouvoirs publics à leurs responsabilités. Tout en souhaitant ouvrir un dialogue constructif avec les pouvoirs publics. Elle plaide pour des politiques de sécurité routière axées sur les vraies priorités et tenant compte des réalités environnementales, sans stigmatisation.
Ce n’est pas la première fois que les motards se mobilisent. Le cortège s’élancera sur les grands axes de la ville afin d’exprimer une contestation « haute et forte ». Tous les utilisateurs de deux-roues et leurs soutiens sont appelés à joindre au mouvement.