Auteure, compositrice et interprète belge, révélée par la Star Ac 2023, Helena sera aussi sur la scène du Rose Festival cet été. Actuellement en tournée et de passage à Toulouse, au Bikini, la semaine prochaine, elle partage son enthousiasme.
Comment vivez-vous le fait d’être seule sur scène, après avoir fait une tournée entourée de vos camarades de la Star Academy ?
Helena Bailly. C’est une expérience très différente. Même si c’était aussi une tournée, là, ce n’est plus du tout pareil. Je chante mes propres chansons. Je ne m’attendais pas à ce que mon album sorte aussi rapidement après la tournée de la Star Ac, et j’en suis profondément honorée. C’est un autre exercice, mais il est encore plus cool.

Vous êtes allée jusqu’en demi-finale de la Star Academy l’année dernière. Depuis, tout est allé très vite. Arrivez-vous à réaliser ?
J’en prends progressivement conscience. En ce moment, je réalise ce qui s’est passé l’année dernière, mon expérience à la Star Academy. Et dans six mois, je réaliserai ce qui se passe maintenant [rires]. C’est compliqué, car ça va tellement vite qu’on n’a pas le temps de conscientiser. Mais c’est important de le faire, pour en profiter à 100 %. J’essaie de m’arrêter parfois, de me dire « wow, rends-toi compte », de faire des sortes de photos mentales. À la fin de chaque concert, je reste un peu pour me souvenir du public, de chaque date.
Santé mentale, relations toxiques, body positivisme… Dans votre album, vous abordez des thèmes forts. Vous vous sentez engagée ?
J’exprime mon vécu, mes histoires. Mes chansons ne sont pas une vérité universelle, c’est ma vérité à moi. Je n’arrive pas à écrire sur des choses qui ne me sont pas arrivées. J’écris pour aller mieux, et j’espère que ça fait aussi du bien à d’autres. Le titre « Summer Body » a été un déclic. Je ne m’attendais pas à autant de retours. Ça m’a beaucoup touchée et fait comprendre que je voulais faire de la musique comme ça : en partageant des choses qui me font du bien et qui peuvent aider les autres.
D’autres thèmes sont plus difficiles à aborder ?
La chanson « Je t’aime bien » parle de mon incapacité à exprimer mes sentiments. C’était dur, les mots ne venaient pas. Et c’était marrant en même temps, parce que dans la chanson, je dis justement que je n’arrive pas à parler. Ça a pris du temps, mais j’y suis parvenue. C’est un sujet qui touche plein de gens, pas que dans l’amour amoureux, aussi dans la famille. Maintenant, quand je veux dire « Je t’aime bien » à quelqu’un, je lui dis d’écouter la chanson [rires].
L’album s’ouvre sur la chanson « Mon piano et moi ». Parce que vous avez commencé la musique par le piano ?
Oui, quand je l’ai écrite, j’ai tout de suite su que ce serait la première. Pour moi, c’est une introduction à ma vie, à ma musique. J’ai commencé par un petit piano, puis j’ai chanté par-dessus. Ça avait du sens de commencer l’album comme ça.
Vous serez à Toulouse la semaine prochaine au Bikini, mais aussi au Rose Festival fin août, puis au Zénith en novembre.
Faire des festivals, ça sera une grande première pour moi. Mais le Rose sera mon tout dernier de l’été, je serai bien rodée d’ici là. C’est celui dont j’ai le plus entendu parler, je suis trop contente d’y participer. Il y a plein d’artistes trop cools, c’est organisé par Bigflo & Oli, donc c’est un vrai honneur d’être invitée. Et être à Toulouse l’été, avec le beau temps, ça rajoute un côté très agréable. En juillet 2024, j’étais sur la scène du NRJ Music Tour à la prairie des Filtres. Le lendemain, on en avait profité avec mon frère et ma manageuse pour visiter la ville, c’était très sympa.
Et le Rose Festival soutient les jeunes artistes. C’est super important et c’est ce que j’essaie de faire en choisissant avec soin mes premières parties. Par exemple à Toulouse, ça sera Lisa Pariente. Je ne la connaissais pas personnellement, mais elle m’a envoyé un message sur Instagram en me disant qu’elle voulait faire ma première partie. J’ai très vite répondu positivement car j’ai trouvé ça chouette qu’elle ait eu ce culot.