La canopée de Saint-Cyprien, espace créé en 2019 dans l’initiative de produire des zones ombragées semble susciter des interrogations chez les passants et riverains qui n’y voient aucune évolution depuis six ans. La mairie vient de reprendre en main leur gestion.
Installée le 29 août 2019 dans le quartier Saint-Cyprien, la première canopée urbaine d’environ 50 m2 fait débat parmi les passants et riverains de cette place toulousaine. Créée dans le but de « débitumiser » les villes, limiter les îlots de chaleur et réduire la pollution de l’air, cette structure, un espace végétalisé en corolle, ne semble pas avoir beaucoup poussé.
Sollicités par le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc il y a six ans, Élodie Grimoin et Hubert Michaudet, les fondateurs d’Urban Canopée, ont mis en place leur modèle de mobilier végétal avec l’aide de la Chambre Économique et l’expertise des élèves agronomes de l’École d’ingénieurs de Purpan. L’objectif de ce projet était alors simple : faire face aux canicules successives et créer des îlots de fraîcheur au sein des quartiers peu végétalisés.
Une évolution qui prend du temps
Sur place, la canopée semble aujourd’hui dépourvue de végétation, de quoi susciter des interrogations chez les passants. « Ma fille habite dans ce quartier et cela fait six ans que les plantes n’ont pas poussé », confie Marie-Odile. « Je n’ai jamais remarqué l’ombre créée par ces installations », ajoute Esther.
Le plus incroyable est qu’après l’échec des 3 premières treilles connectées depuis 6 ans, Toulouse en a installé 5 autres qui désormais intègrent des voiles d’ombrage (malin) mais toujours sans végétation !
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— Matthieu Poumarède (@M_Pmrd) April 25, 2025
Au-delà de l’aspect visuel, se pose aussi le problème de l’entretien qui, malgré un système d’irrigation via un pot connecté, est remis en cause par de nombreux riverains. « L’été dernier, la végétation était complètement sèche. C’est dommage parce que l’initiative est bonne », remarquent Mélina et Christine.

Du côté du Capitole, Jean-Paul Bouche, le maire de quartier, se veut rassurant sur l’évolution des plantes. « Nous avons repris le projet en main et replanté du jasmin et des plantes grimpantes. Nous ne sommes pas inquiets mais plutôt optimistes, l’entretien de cette arborescence sera désormais sous notre contrôle. Il faut juste lui laisser le temps de pousser », explique-t-il.