Le bénévolat associatif peine à recruter, malgré un intérêt croissant des 25-50 ans. Face à la chute des candidatures et des subventions, le Centre Toulousain de Bénévolat mise sur la Fête des Associations du 13 au 15 juin, place du Capitole.
Du 13 au 15 juin, 480 exposants animeront la place du Capitole à Toulouse à l’occasion de la Fête des Associations – un rendez-vous incontournable organisé par la Ville de Toulouse et la Maison des Associations. Parmi les participants, le Centre Toulousain de Bénévolat (CTB) jouera un rôle clé : accueillir les visiteurs en quête d’engagement, les accompagner dans leur parcours, et les orienter vers l’association qui leur correspond.
Un engagement qui s’effrite depuis la pandémie
Présidée par Suzanne Barthélémy, la structure fait face à des défis croissants. « Une fonction multiple qui, malheureusement, connaît depuis le covid pas mal de difficultés », déplore-t-elle. Pour assurer l’accueil et les permanences, le CTB ne compte actuellement que douze bénévoles. « C’est peu », insiste la présidente. Autre signe de déclin : le nombre de candidatures bénévoles, tombé à 200 cette année contre 450 avant la pandémie.
Selon elle, cette baisse s’explique par plusieurs facteurs, à commencer par la concurrence des plateformes numériques. « Il est difficile de faire comprendre au public que nous avons un avantage sur ces plateformes : celui de nous adresser directement à eux et de les accompagner dans leur démarche. »
Contrairement aux idées reçues, la majorité des personnes accueillies ont entre 25 et 50 ans. « Le cliché selon lequel tous les bénévoles sont des seniors est inexact », affirme Suzanne Barthélémy. Les retraités d’aujourd’hui sont actifs : voyages, famille, loisirs… Le bénévolat n’est plus leur seule activité. S’ils s’investissent parfois pour des missions ponctuelles – comme tenir un stand sur une journée – ils sont moins nombreux à s’engager dans la durée. « Tenir un stand ne suffit pas à faire fonctionner une association », souligne-t-elle.
Elle sait aussi qu’aujourd’hui, s’engager reste compliqué : « La société est plutôt en mode zapping, on clique sur une mission ponctuelle, mais on ne vient pas toujours. C’est un vrai problème sociétal. »
Moins de subventions, plus d’autofinancement
À cette crise de l’engagement s’ajoute celle du financement. Les subventions publiques – municipales comme nationales – diminuent fortement. « Au CTB, elles ont été divisées par deux », indique la présidente. Face à cette baisse, de nombreuses associations sont contraintes de s’autofinancer via des événements caritatifs : galas, ventes aux enchères, courses solidaires, etc. Encourager les dons et le mécénat devient indispensable. Ces initiatives permettent de collecter des fonds et de survivre dans un écosystème fragilisé – une tâche que le seul engagement bénévole ne suffit plus à remplir.