Dans un documentaire passionnant, « Bach pour tous », le réalisateur Jacques Mitsch suit le chef d’orchestre toulousain Michel Brun, qui a consacré sa vie à Jean-Sébastien Bach et surtout à la transmission de son œuvre auprès de tous les publics, en passant par le métissage avec les musiques traditionnelles africaines. Le film est diffusé lundi prochain 26 mai, sur France 3 national, à 22 h 50.
Ce film est un voyage musical dans les pas du chef d’orchestre toulousainMichel Brun, personnage atypique, athée et qui joue pourtant de la musique sacrée. Il consacre sa vie à Jean-Sébastien Bach et à transmettre son œuvre le plus largement possible. Des moments de partage, à l’image des « cantates sans filet » où le public est invité à chanter avec le chœur, et des initiations à la musique baroque destinées à des jeunes en situation de handicap ou des lycéens décrocheurs.Sa volonté est de ramener la musique de Bach là où elle a été créée et là où elle devrait être : proche des gens, populaire… Michel Brun est un personnage unique bravant les idées reçues que l’on peut avoir sur la « grande musique ». Il interprète et vit la musique deBach avec son orchestre comme si elle sortait de lui, il est à fleur de peau jusqu’en à pleurer d’émotion. Il donne l’impression de connaître Bach personnellement, il en parle comme s’il l’avait vu la veille… Et ça marche !
Bach à l’africaine…
Loin de l’élitisme que l’on peut parfois déplorer dans le domaine de la musique classique, souvent cantonnée dans les grandes institutions culturelles, c’est au cœur même de la ville et au milieu de ses habitants que l’action de Michel Brun et de l’Ensemble baroque de Toulouse prend tout son sens, auprès d’un public varié, de tous les âges, et tous les profils.C’est dans ce cadre qui le film prend forme : dans les coulisses de la création d’un spectacle musical où, sous la direction bienveillante de Michel brun, des extraits des plus célèbres pages de Bach se mêlent à des musiques traditionnelles ivoiriennes et maliennes. Où les musiciens de l’Ensemble baroque de Toulouse dialoguent avec des percussionnistes, des joueurs de kora, et même le danseur ivoirien Clément Assémian, et la voix de la chanteuse malienne Fanta Soyon Sissoko résonne de concert avec la mezzo-soprano Caroline Champy-Tursun.La musique est décidément porteuse du plus universel des messages.