Mardi 27 mai, un homme a escaladé sans protection la façade du Capitole à Toulouse pour y accrocher un drapeau palestinien. L’action, rapidement interrompue par les forces de l’ordre, visait à dénoncer les bombardements à Gaza et le jumelage de la ville avec Tel Aviv.
Un homme, sans baudrier, a escaladé la façade emblématique de la mairie de Toulouse. Son objectif : accrocher un drapeau palestinien aux côtés de ceux de la France, de l’Europe et de l’Ukraine, sur la rambarde du balcon de la salle des Illustres. Ce mardi, en fin d’après midi, il a mené cette action au nom d’une indignation profonde face au « massacre à Gaza ».
Selon un courriel envoyé peu après l’action, signé d’un pseudonyme provocateur — « Jordan Bardella » — le grimpeur serait un amateur, épaulé par un collectif militant. Ce dernier revendique une action de « désobéissance civile face aux massacres en cours à Gaza » et accuse la mairie de Toulouse de « complicité » avec l’État israélien par son jumelage maintenu avec Tel Aviv, qualifiée de « ville éminente de l’état génocidaire israélien ».
« Il faut se rebeller »
L’auteur du message fustige aussi la récente décision municipale d’interdire une exposition de Médecins Sans Frontières, consacrée à la situation humanitaire en Palestine. « Le maire fait taire les voix qui dénoncent, pendant que des enfants meurent sous les bombes. Il refuse d’actionner les leviers politiques à sa disposition », peut-on lire.
Le grimpeur, d’une vingtaine d’années, a été interpellé peu après l’accrochage. Le drapeau palestinien a été retiré. « Se rebeller est la seule manière pour nous de garder notre humanité », affirme encore le militant pro-palestinien dans son courriel.