Les tickets de transport jetables disparaissent définitivement ce dimanche à Toulouse, au profit de titres rechargeables. Cette transition vers une mobilité durable divise les usagers, entre gain écologique et contraintes d’usage.
Toulouse s’apprête à tourner la page des titres de transport jetables. À compter de ce dimanche 1er juin, seuls les cartes Pastel et les tickets réutilisables sont en vigueur sur le réseau. Au lieu d’être jeté après usage, le ticket peut désormais être rechargé en borne. Pour valider un trajet, il faut l’approcher du valideur, sans l’insérer. Une mesure qui s’inscrit dans une volonté de « mobilité durable et responsable » selon Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités.

« Il était temps », « Une bonne nouvelle », « Enfin moins de papiers par terre »… Plusieurs usagers adhèrent à cette initiative écologique. « Ça fera moins de déchets, et le sans contact permet de gagner du temps », ajoute Chantal, une voyageuse régulière. « Le problème, c’est que ça reste du carton, ces nouveaux billets n’ont pas l’air si solides, les remplacer par une vraie carte aurait peut-être été mieux », nuance un autre toulousain.
Jusqu’au 31 juillet pour faire les échanges
De son côté, Mireille, qui réside en banlieue et prend le métro une fois par semaine, admet aussi un bémol : « Avant, on pouvait utiliser un ticket 10 déplacements à plusieurs, maintenant ce n’est plus possible, ça peut gêner pour les visiteurs. »
Ils ne sont pas les seuls à critiquer ce nouveau système. « C’est contraignant, indique Manon. Je trouvais ça pratique et flexible de pouvoir acheter au coup par coup, pour ma fille ou des amis de passage. »
Le nouveau ticket est vendu 20 centimes, hors coût du trajet. Et le prix d’un déplacement reste inchangé : 1,80 euro. « Pour moi qui perds souvent mes cartes, je ne m’y retrouve pas, les trajets vont me revenir à chaque fois à deux euros, s’indigne Daniel. J’ai l’impression qu’ils se font de l’argent là-dessus. Et cette tendance à la dématérialisation tous azimuts me gêne. »
Pour les usagers dans ce cas, il est possible de ne jamais acheter le support et de payer sans contact, directement avec une carte bancaire sur la borne. Les voyageurs ont jusqu’au 31 juillet pour échanger leurs tickets classiques contre les nouveaux, dans les agences Tisséo ou à l’Espace Voyageurs à la station Jean-Jaurès.