Malgré la bursite à l’épaule de Sadio Doumbia, les Toulousains ont servi pour le match, vendredi 30 mai en soirée, face à la paire Bopanna-Pavlasek avant de s’incliner au deuxième tour (7-6, 6-7, 6-2). Ils restent maudits en Majeur…
Ils rêvaient de ce moment, de ce partage, de cette communion, des « Allez les Bleus » sur un grand court de Roland-Garros. Fabien Reboul et Sadio Doumbia ont eu tout ça, ce vendredi, sur le n°14, le plus imposant des annexes (2 200 places), au soleil couchant, par une lumière magnifique au terme d’une journée à se brûler la peau, puis à la lueur des projecteurs. Cela n’a pas suffi à atteindre le 3e tour, déjà connu en 2023, et à rêver au minimum d’un premier quart en Majeur.

Les regrets sont immenses car les Toulousains ont mené d’un set et d’un break, par deux fois, dans la deuxième manche face à Rohan Bopanna et Adam Pavlasek (7-6, 3-1). Ils ont même servi pour le match, à 6-5. Sadio Doumbia a alors perdu son engagement. Diminué, il n’a jamais pu servir à plus de 180 km/h et ça fait des mois que ça dure : « J’ai une bursite à l’épaule, cela ne me gêne qu’au service. Je pensais me faire infiltrer avant Rome. Finalement, je ne l’ai pas fait et on a fait finale sur ce Masters 1 000. Maintenant je vais être obligé de gérer ça, me faire infiltrer pour repartir sur de bonnes bases. »
Souvent blessés en Grand Chelem
Évidemment, ce paramètre physique n’est pas la seule explication à cette élimination, surtout vu le scénario. Les Toulousains sont aussi tombés sur un Rohan Bopanna de gala, gentleman quand il a remis un point dans le set initial après un let non annoncé par l’arbitre. L’Indien a 45 ans mais sert comme s’il en avait 20. Vainqueur de l’Open d’Australie et N°1 mondial début 2024, il s’est montré exceptionnel dans sa gestion des espaces occupés et des zones choisies pour volleyer.
Avant le match, Sadio Doumbia avait répété : « La discipline reste aléatoire, ça se joue souvent à un ou deux points. La semaine dernière, on a gagné Genève en gagnant les quatre matchs au super tie-break. »
Le jeu décisif de la première manche a été bien maîtrisé (7-2) mais celui de la deuxième, crucial, s’est envolé (5-7).Fabien Reboul croyait beaucoup en une épopée sur Paris. Il a désormais hâte que le chat noir prenne le large : « En Grand Chelem, on a perdu beaucoup de matchs accrochés, à la régulière, contre des grosses équipes, d’abord à cause de notre manque d’expérience. Après, il faut aussi un facteur chance sur le plan physique. En 2023, à Roland, Sadio ne pouvait pas s’entraîner à cause de son coude. L’an dernier, ici, on perd d’entrée et je n’avais plus de dos. Derrière, j’ai manqué Wimbledon à cause d’une fracture du métacarpe. »
Le travail, ce n’est pas toujours la santé. C’est aussi parfois l’user.