Au terme d’une enquête au long cours, deux hommes ont été condamnés fin mai 2025 pour avoir fait tourner des salons de coiffure à Foix, Pamiers, Toulouse et Pau, avec de la main-d’œuvre sans papiers. Du travail dissimulé.
Ils recrutaient des personnes en situation irrégulière pour faire tourner leurs salons de coiffure (coupe et barbe). Deux hommes ont été condamnés à de la prison ferme, cette fin de semaine, par la justice, au terme d’une enquête au long cours menée par l’OLTIM (Office de lutte contre le trafic illicite de migrants), sous l’égide du parquet de Foix.
Tout commence en janvier 2024, dans l’Ariège. Un contrôle dans un salon de coiffure permet d’établir qu’il continue de tourner en dépit d’une condamnation l’interdisant. Et pour cause : il emploie sciemment des personnes en situation irrégulière.
L’antenne de l’OLTIM à Toulouse tire la ficelle. Jusqu’au démantèlement, entre le 26 et le 28 mai 2025, de la filière et la mise à jour d’un système bien rodé.

« Il s’agissait d’une structure d’aide au séjour irrégulier. Vulnérable, la main-d’œuvre venue d’Afrique du nord était recrutée pour travailler dans quatre salons de coiffure de la région », détaille une enquêtrice. Du travail dissimulé. Foix (Ariège), donc, mais aussi Pamiers (Ariège), Toulouse (Haute-Garonne) et Pau (Pyrénées-Atlantiques). Tous ces commerces appartenaient au même individu.
L’URSSAF grugée de 90 000 euros
Les investigations ont mis en évidence des milliers d’euros de gains non déclarés, au préjudice des services fiscaux et organismes sociaux. « Rien que pour l’URSSAF, le montant atteint les 90 000 euros », souligne la même source.
À l’issue des gardes à vue, deux hommes ont été déférés devant la justice. L’un a accepté de plaider coupable. Il écope d’un an de prison, dont six mois ferme. Peine aménageable sous bracelet électronique.
L’auteur principal a été jugé en comparution immédiate, vendredi 30 mai, par le tribunal correctionnel de Foix. Il a été condamné à un an de prison ferme auquel s’ajoute la révocation d’un sursis de 8 mois. Il a été placé en détention.
À titre de peine complémentaire, il s’est vu signifier l’interdiction de gérer une entreprise pendant dix ans. La justice a ordonné la fermeture des quatre établissements concernés.