Après le revers du Stade Toulousain à Perpignan, ce samedi 7 juin à l’occasion de la 26e et dernière journée de Top 14 (35-42), l’entraîneur des avants voulait vite passer à autre chose et se projeter sur la demi-finale, le 20 juin à Lyon, face à Bayonne ou Clermont.
Que retenez-vous à chaud ?
La première mi-temps a été bonne dans l’ensemble. On a quand même joué notre rugby par moments, en étant performants sur la partie mêlée et c’était plutôt positif même si on n’a pas été assez récompensés. Cette mi-temps est conforme à ce qu’on attendait. Après, en seconde mi-temps, on perd pied mentalement avec les cartons jaunes. Sur un match sans enjeu, on a vraiment subi, on prend quatre essais je crois (5, NDLR) et si on relève un peu la tête à la fin, c’est du domaine de l’anecdote.
Quelles nouvelles pouvez-vous donner des blessés ?
C’est le vrai point de la soirée et le plus embêtant pour nous dans la préparation de la future demi-finale. C’est dommageable d’avoir blessé ces joueurs-là sur une demi-finale où on a vraiment subi mentalement et physiquement. Je n’ai pas plus d’informations que vous sur Ange (Capuozzo) qui va passer des examens médicaux dans la soirée ou demain. Joel (Merkler), je sais qu’il a eu le genou en porte-à-faux sur Posolo Tuilagi et Mathis (Castro-Ferreira), il a perdu des dents sur un contact assez violemment donc ce sont trois blessures assez sérieuses. C’est un bon choix de ne pas avoir exposé tout le monde. Les corps sont mis à rude épreuve depuis la première journée donc c’était important que les mecs puissent se régénérer même s’ils travaillent physiquement toute la semaine pour répondre présent et à 100 % dans quinze jours pour le gros match de notre fin de saison.
Au niveau du contenu, ce match-là compte-t-il dans le processus avant la demi-finale ?
Commenter des matchs amicaux ou sans enjeu, ça me fatigue un peu. On ne va pas épiloguer sur des matchs qui ont peu d’importance au niveau comptable. On sait très bien que les mecs les préparent mais qu’il en manque un peu à un moment donné parce que c’est un match sans enjeu et on l’a vu ce soir. C’est un non-match sur la seconde mi-temps, la première était plutôt bonne et il n’y a plus grand-chose à dire de ce match. Il fait partie maintenant du passé. On a fini premiers de la saison régulière. On a la chance de ne pas faire le barrage, on a maintenant quinze jours pour bien travailler notre demi-finale contre Bayonne ou Clermont. Maintenant, projetons-nous et basculons vite sur la demi-finale.
Justement, que vous inspire le barrage qui vous concerne ?
Les Bayonnais ont fait une très grosse saison et arrivent je pense en favoris de leur match de barrage puisqu’ils n’ont jamais perdu à Jean-Dauger. Et Clermont a réussi à relever la tête sur la seconde partie de saison après un gros trou d’air cet hiver. Sur la partie conquête, ce sont deux équipes très, très performantes. C’est sûr que nous, en tant qu’entraîneurs des avants avec Virgile (Lacombe), on aura pas mal de travail à préparer car Clermont a marqué énormément sur ballons portés et Bayonne est excellent sur le contre en touche. Et après, ce sont des équipes qui occupent très bien le terrain adverse donc il faudra qu’on puisse répondre avec une stratégie vite mise en place.
Que faut-il travailler en priorité ?
Par rapport à notre dernier match de phases finales qu’on a perdu contre Bordeaux, c’est notre jeu d’occupation et nos sorties de camp qui n’ont pas été assez bonnes. Il faut qu’on travaille la continuité du jeu puisqu’on avait perdu beaucoup trop de ballons. Ces matchs de phases finales sont des matchs de vérité et vous mettent devant le fait accompli de vos manquements. Et puis les particularités des deux équipes sur ce qu’elles sont capables de proposer offensivement et défensivement, on rentrera plus dans le détail à la suite du match de barrage.