Très impliqué dans le développement du tennis à Brazzaville, le Toulousain s’est lancé dans le coaching à temps partiel avec Hugo Nys, ancien Stadiste et dans le dernier carré du tableau double à Paris le 5 juin dernier.
C’est une histoire d’amitié qui a pris une tournure professionnelle. Paterne Mamata et Hugo Nys ont passé de nombreuses heures communes sur les courts du Stade Toulousain, créant une relation au-delà des terrains.

Et puis, le spécialiste de double, finaliste de l’Open d’Australie et vainqueur du Masters 1 000 de Rome en 2023 (avec le Polonais Jan Zielinski), a demandé à son aîné (38 ans) de le conseiller.
Né au Mirail, licencié gamin au TAC puis au TC Saint-Orens, champion de France des 13-14 ans et demi-finaliste des Petits As en 2000, passé par toute la filière fédérale (Pôle France de Poitiers, Insep) et même l’Académie Mouratoglou avant de voir sa carrière freinée par des blessures à répétition, notamment à l’avant-bras (879e en 2011), Paterne Mamata a plongé dans le coaching sans préméditation : « Avec Hugo, on est proches depuis qu’il est venu habiter à Toulouse, où il a d’ailleurs toujours son camp de base et revient dès qu’il peut, même depuis qu’il a quitté le Stade. Fin 2023, il m’a demandé de le suivre à Anvers. On a enchaîné avec Metz, où il avait gagné, et le Masters, où il était remplaçant. Depuis, on fait plusieurs semaines par an. C’est ma première expérience de coaching, ça m’est un peu tombé dessus. »
Tsonga et Monfils avant Nys
Ami d’enfance de Jo-Wilfried Tsonga, qui a aussi des origines congolaises, et de Gaël Monfils, le Toulousain s’était déjà mué en pseudo-entraîneur. « J’avais fait plusieurs tournois avec eux, notamment un Roland avec Jo quand il avait été en demie après avoir battu Federer, en 2013. »
Sur ce Roland-Garros, il était présent dans le staff d’Hugo Nys, demi-finaliste avec Édouard Roger-Vasselin, mais légèrement en retrait pour laisser la main à Jean-Michel Pequery, ancien joueur (180e en 2004) et devenu préparateur mental. Paterne Mamata ne cherche pas la lumière ni du temps plein. Bien au contraire : « Je passe aussi beaucoup de temps au Congo. Je donne un coup de main comme conseiller à la fédération et à une académie sur Brazzaville. On est même en discussions pour que je joue en Coupe Davis. Cela me tient à cœur de retrouver mes racines africaines, de transmettre une expérience que les gens là-bas n’ont pas. C’est un peu ma priorité. L’idéal serait de trouver un compromis pour faire les deux, d’avoir des semaines comme coach aussi. Mais je n’envisage pas de faire une saison complète sur le circuit. »
La formule actuelle lui convient donc parfaitement, même si un joueur et deux joueuses l’ont aussi sollicité dernièrement : « Je sais qu’Hugo cherche à prendre aussi un entraîneur spécialiste de double. On va voir ce qu’il va décider. La priorité serait de rester à ses côtés. »