Festival musical atypique à Toulouse, Les Siestes proposent des découvertes étonnantes du 26 au 29 juin. Des nouveautés s’ajouteront cette année avec un concert qui se déguste dans une église, des instruments rares et une soirée électro dans un hangar. La curiosité devient un terrain de jeu sonore.
Les Siestes ne sont définitivement pas un festival comme les autres. Dédié aux « musiques aventureuses », il offrira une programmation éclectique, riche d’une quinzaine d’artistes, lors de sa 24e édition, du jeudi 26 au dimanche 29 juin, dans le jardin de Compans-Caffarelli. Quatre soirs gratuits, auxquels s’ajouteront, c’est nouveau, quatre événements tout aussi originaux : un spectacle pour enfants à la Cartoucherie le 15 juin, un concert d’instruments rares le 18 juin à la Bibliothèque du Patrimoine, une dégustation musicale le 25 juin à l’église du Gesù et une nuit électro au Hall 8 du Ramier le 27 juin.
Dans le parc de Compans, le festival permettra de découvrir « une alternance de moments doux, qui invitent à la rêverie, et des formes plus étonnantes », d’après Jeanne-Sophie Fort, chargée de communication des partenariats, qui assume la singularité de la sélection : « On a conscience que certaines propositions sont là pour l’étonnement ». Ce sera le cas de Das Schrei Nicht So Orkestra, le jeudi, une formation « free jazz presque punk », qui risque de décoiffer. Le vendredi, la rencontre entre x3butterfly et Otis semble le gage d’un moment festif « ultra solaire ». Autre coup de cœur attendu, samedi soir, le live de la chanteuse Ganavya, à « la pratique vocale époustouflante », qui navigue entre la tradition carnatique indienne et le jazz contemporain. Ou encore la musique traditionnelle occitane de Bourrasque et le live pop déjanté de l’Espagnole PEBE, le dimanche. « On ne sait jamais ce qu’on va aller voir, mais il y a plein de projets musicaux qui vont toucher du monde », assure Jeanne-Sophie.
10 heures de musique non-stop
Le point d’orgue sera incontestablement le vendredi 27 juin. À l’issue des trois heures de live de x3butterfly B2B Otis, dans le jardin, les festivaliers seront invités à enfourcher leurs vélos pour prendre la direction du Hall 8, ou se déroulera l’After officiel. Ils seront accompagnés par Indigloblue, qui assurera l’ambiance musicale sur son vélo-cargo. Une fois arrivés au Ramier, c’est une soirée club à l’ambiance berlinoise qui les attendra. Un mix de « musiques ultra-dansantes, de lamentations post-hardcore et de reggaeton industriel », qui convoquera quatre artistes derrière les platines : renoiterrible, Simo Cell, aya et Safety Trance. Le hangar sera insonorisé et scénographié, avec des jeux de fumée, des écrans et des lasers. « Ceux qui le souhaitent pourront avoir 10h de musique non-stop. On a envie de marquer les esprits », assure Jeanne-Sophie. 2500 personnes sont attendues. Tarifs : de 16 à 20€.
Trois rendez-vous étonnants
Trois autres rendez-vous seront à marquer d’une pierre blanche avant le festival. Dimanche 15 juin, un spectacle pour enfants sera proposé à 15h dans les Halles de la Cartoucherie. L’artiste Neniu, qui est à la fois musicien et créateur de films d’animation, donnera un concert dans lequel il interagit avec des personnages de dessins animés. Tarifs : de 6 à 8€.
Mercredi 18 juin, deux artistes joueront des instruments rares à la Bibliothèque du Patrimoine, dans le cadre du Nouveau Printemps : de l’aulos, une flûte issue de la Grèce antique, et de la boha, une cornemuse des Landes. Lukas de Clerck et Clément Verceletto les ont accordés lors d’une résidence, et leur sortie promet d’être lumineuse. Gratuit.
Enfin, mercredi 25 juin, l’église du Gesù accueillera un concert intitulé « Dégustez la musique ». Tandis que Sissi Rada, à la harpe, et Loriane Llorca, à l’orgue, feront entendre leurs harmonies, la cuisinière Céline Gambini donnera à goûter des bouchées pour une expérience audacieuse. « Elle va décortiquer les textures, faire sa traduction sensorielle de la musique, ajoute Jeanne-Sophie. L’idée, c’est de questionner nos goûts. C’est toute la nature des Siestes ! La curiosité, c’est quelque chose qui mérite d’être valorisé. » Tarifs : de 7 à 10€.