Une vidéo virale de vandalisme à Toulouse illustre l’escalade d’un conflit entre lycéens. Deux ados ont retourné une Citroën Ami après une série de vols présumés. Une expédition punitive relayée sur les réseaux.
La vidéo postée sur les réseaux sociaux aurait été vue des centaines de fois. Des jeunes se filment en train de vandaliser une voiture garée à proximité de l’avenue Jean-Rieux. Au cœur de l’affaire, une embrouille entre les élèves de trois lycées haut-garonnais. Trois semaines après les faits, deux ados de 16 et 17 ans ont été placés en garde à vue par la police nationale.
Tout commence au mois de mai 2025. À cette période, des pensionnaires des lycées Saint-Joseph, Stéphane-Hessel et Raymond-Naves affirment être victimes de plusieurs vols. Des larcins commis dans leurs véhicules, garés devant leur établissement pendant les cours. À force d’en discuter entre eux, les plaignants pensent avoir démasqué les auteurs de ces faits. Selon eux, il s’agirait de personnes scolarisées dans l’établissement toulousain.
La rumeur d’une vengeance imminente se propage rapidement sur les réseaux sociaux et dans les couloirs des lycées. Un groupe de jeunes organise une expédition punitive, bien décidé à en découdre avec les présumés voleurs. Le rendez-vous est fixé fin mai 2025.
Le 27 mai, une dizaine de jeunes se massent devant le portail du lycée de Sainte-Marie-des-Champs, dans une atmosphère de tension palpable. Pendant que certains crient, d’autres agissent en se filmant.
Ils reconnaissent tout
Deux ados se ruent sur une petite Citroën Ami, garée juste en face. Les deux hommes se postent aux extrémités du véhicule et poussent en même temps pour la retourner. Le véhicule se retrouve retourné sur son toit.
En sortant des cours, une jeune femme, a priori étrangère au conflit, constate que son moyen de locomotion est dégradé. Certains l’aident à le remettre à l’endroit, mais la carrosserie est sérieusement endommagée. Le rétroviseur est également brisé. Les dommages sont importants.
Quelques heures plus tard, la mère de cette lycéenne dépose plainte. Les deux adolescents, identifiés grâce aux images partagées en ligne, ont été entendus par les enquêteurs et ont reconnu les faits. Ils sont convoqués devant la justice le 21 juillet 2025.
En attendant, le proviseur de leur établissement a décidé de les sanctionner.