À Colomiers, près de Toulouse, un hôtel pas comme les autres a ouvert ses portes : le Georges Cat, entièrement dédié aux chats. Loin de leurs maîtres partis en vacances, ces pensionnaires à quatre pattes profitent d’un confort sur mesure et d’un service aux petits soins.
Maitai, 9 ans, s’allonge de tout son long sur sa banquette préférée. Quelques minutes plus tard, la voici qui grimpe en haut d’une tour de plus de deux mètres, avant de faire un tour dans le jardinet et de jouer à poursuivre la jeune Lili, arrivée il y a une semaine. Pendant que ses maîtres humains bronzent à l’autre bout du monde, elle passe ses vacances dans un palace tout confort.

Bienvenue au Georges Cat à Colomiers, un hôtel d’un genre un peu particulier : depuis le 26 mai dernier, il accueille exclusivement des félins. Chaque chat dispose de sa propre chambre, certaines étant conçues pour accueillir des familles. Elles sont équipées d’un lit, d’une fontaine à eau, d’une litière, d’une chaise et d’un griffoir. « Après 24 heures d’acclimatation, je lui ouvre la porte », précise Mathilde Debrosse, la gérante.
Quasi complet cet été
En ce début de semaine, l’hôtel n’abrite encore que quelques pensionnaires, mais il a déjà conquis les maîtres d’une vingtaine de félins. « Pour l’été à venir, je n’ai bientôt plus de places ; l’hôtel accueillera une quarantaine de chats pour une capacité de cinquante places. » Mathilde recherche d’ailleurs deux saisonniers formés en assistance vétérinaire pour l’épauler durant l’été.
Ancienne assistante vétérinaire, la jeune femme a concrétisé son rêve en un temps record. « Après un bilan de compétences, j’ai eu envie de monter un hôtel pour chats, mais j’avais peur de me lancer seule. Je suis tombée sur le Georges Cat, une franchise nantaise, et j’ai été séduite par le concept. »
En l’espace d’un an, Mathilde a monté un plan de financement, trouvé un local (une ancienne carrosserie), fait réaliser des travaux par des entreprises locales et meublé son hôtel. La transformation du site, estimée à 100 000 euros, a nécessité un an de travaux.

Si le tarif d’hébergement peut sembler élevé (comptez entre 25 et 29 euros par jour selon la saison), « c’est du sur-mesure », explique la Toulousaine. « Je m’adapte à chaque chat, il a sa chambre, je ne le force pas à sortir. Le but est qu’il soit comme à la maison. Dès le lendemain de son arrivée, j’envoie un message au propriétaire pour raconter comment s’est passée la nuit, comment il s’acclimate, puis j’envoie des photos sur un groupe privé Facebook tous les trois jours. » Les chats sous traitement sont les bienvenus. Seul impératif : ils doivent être stérilisés. De quoi faire ronronner de plaisir les pensionnaires… Et rendre jaloux bien des vacanciers à deux pattes.