« L’important, c’est que l’on parle de notre fils, du délit d’homicide routier et que l’on soit occupé, on a besoin d’activités », assure Arnaud Fajal, le père d’Axel. Le 14 février 2025, ce garçon de 14 ans a été percuté mortellement par un chauffard en état d’ivresse et récidiviste, en rentrant à moto de son entraînement de rugby à Labarthe-sur-Lèze (Haute-Garonne), près de Toulouse. Choqués par le profil du conducteur mis en cause, les parents d’Axel plaident pour la création d’un délit d’homicide routier avec des peines plus sévères.
Pour rendre hommage à leur fils et sensibiliser à cette cause, ses parents ont parcouru à vélo du 22 au 24 avril les 240 kilomètres du canal du Midi, entre Toulouse et Sète (Hérault). « On a décidé ce périple sur un coup de tête, en rentrant de vacances car c’était un projet d’Axel de faire le canal à vélo, raconte ce papa endeuillé. J’ai préparé nos vélos et les hébergements et on est partis avec un macaron avec la photo d’Axel sur les sacs à dos. On a effectué trois étapes, c’était dur le deuxième jour entre Castelnaudary et Capestang mais Axel nous a portés ».
A Sète, le couple a distribué des flyers pour faire connaître leur combat et leur pétition mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale qui cumule actuellement 16 000 signatures. Si elle collecte 100 000 signatures, le texte sera étudié par les députés. En mars 2024, une proposition de loi qui qualifie désormais d’homicides routiers les accidents entraînant la mort, a été votée en première lecture mais la dissolution de l’Assemblée nationale a suspendu son avancée législative. Les peines encourues restent de dix ans mais le texte intègre désormais cette nouvelle dénomination. Le projet de loi doit revenir devant la commission des lois de l’Assemblée nationale début mai.
Les parents d’Axel ont contacté de nombreux députés pour déposer des amendements demandant une meilleure indemnisation des victimes d’accidents routiers, un alourdissement des peines encourues et un jugement devant une cour criminelle.