C’est un vieux pont de fer que l’on croyait définitivement abandonné depuis quinze ans, envahi par les herbes folles. Fermé à la circulation depuis 2011 à la suite à l’incendie d’un véhicule qui avait endommagé sa structure, le pont de Lacroix-Falgarde (Haute-Garonne), qui relie au sud de Toulouse les communes de Lacroix-Falgarde et Pinsaguel, a échappé de peu à la démolition ces dernières années. Grâce à la mobilisation des habitants de Lacroix-Falgarde, l’ouvrage de 110 m de long, construit en 1903 par Émile Nouguier, un disciple de Gustave Eiffel, va finalement être reconverti en passerelle pour les piétons et les cyclistes.
Propriété du conseil départemental de Haute-Garonne, l’ouvrage va bénéficier de travaux de réhabilitation, pour être intégré dans un vaste réseau de pistes cyclables au sud de Toulouse, de Labège à Pinsaguel. Les travaux ont démarré mi-juin et sont menés par l’entreprise Baudin Châteauneuf, installée dans le Loiret et spécialisée dans les ouvrages métalliques dont les ponts à câbles.
14 mois de travaux
« Les travaux comprennent l’échafaudage complet de la structure avec confinement pour protéger le milieu naturel, la réparation et le remplacement de pièces métalliques, le décapage complet des peintures au plomb et remise en peinture et la mise en place d’un cheminement piétons-cycles de 3 m de large en béton haute performance », détaille le conseil départemental. « La durée des travaux est estimée à 14 mois et devrait donc se terminer mi-août 2026. »
Le coût de cette restauration du pont en fer s’élève à 3,3 millions d’euros, financé en partie par le conseil départemental, l’État, la communauté de communes du Sicoval, le Muretain agglo, les communes de Lacroix-Falgarde et Pinsaguel.