Tandis que le calendrier du prochain rapport du GIEC semble de plus en plus flou, le CNRS propose une nouvelle « Échappée Inattendue » sur le thème de la transition énergétique. Ce rendez-vous gratuit prendra place aux Halles de la Cartoucherie, mardi 29 avril 2025 à 19 heures. Du photovoltaïque au biogaz en passant par la sociologie, trois experts explorent de nouvelles voies pour un avenir durable et présenteront leurs travaux aux Toulousains.
Transformer la lumière… et la chaleur !
Inès Revol, chercheuse en photonique, ouvrira le bal avec une intervention sur le solaire photovoltaïque. La plupart des gens savent déjà que les panneaux photovoltaïques servent à transformer l’énergie solaire en électricité. « Mais cette simplicité apparente cache des défis physiques complexes : comment améliorer l’efficacité de cette transformation ? Peut-on récupérer et utiliser la chaleur générée lors de leur fonctionnement ? », ajoute le CNRS.
Pour répondre à ces problématiques, Inès Revol travaille sur une approche originale, avec des systèmes capables de transformer l’énergie solaire mais aussi la chaleur en électricité. Elle pourra ainsi expliquer au public comment elle compte doubler la mise.
Optimiser la production de gaz renouvelable
Dans un second temps, le public accueillera Sébastien Pommier, ingénieur de recherche à l’INSA Toulouse. Son domaine : le gaz renouvelable. Pour l’instant, le gaz représente près de 16 % du mix énergétique français, et couvre une bonne partie des consommations de chauffage. Mais cette source d’énergie est en cours de transition vers un approvisionnement renouvelable et local. L’une des principales sources de cette « alternative verte » est le biométhane, un composé venant remplacer le méthane d’origine fossile.
C’est ici que Sébastien Pommier intervient, puisqu’il est responsable du site expérimental Solidia biogaz, où l’on teste des solutions novatrices pour l’épuration et l’enrichissement du biogaz, sans négliger les synergies avec la filière hydrogène. Sur le long terme, l’objectif est de maximiser l’injection de biométhane dans les réseaux nationaux de transport et de distribution de gaz.
Un pays de « crétins énergétiques » ?
Enfin, pour le dernier volet de cette conférence, baptisé « bienvenue au pays des crétins énergétiques », le public pourra compter sur le témoignage de Marie-Christine Zélem, socio-anthropologue de l’environnement. Ici, les participants pourront découvrir combien la simplicité des petits appareils de la vie quotidienne n’est qu’une façade.
« Ce sont en réalité des objets complexes qui supposent des compétences. S’ils sont théoriquement performants au niveau énergétique, leur efficacité est souvent dégradée par les utilisations que nous en faisons », mentionne le CNRS.
Justement, c’est en observant les comportements des utilisateurs que la socio-anthropologie invite à explorer le phénomène de l’illettrisme énergétique, qui constituerait un frein aux projets de transition en cours. En bref, la conférence mettra aussi bien en lumière les pistes de progression que les barrières, dans le contexte de la transition énergétique.
>> À LIRE AUSSI : Un doctorant toulousain primé pour sa recherche sur l’océan Austral