Une nouvelle signalisation ? Afin d’assurer un meilleur partage de l’espace public entre les différentes formes de mobilité et assurer une meilleure sécurité, la liste « Toulouse à Pied et en Commun » veut instaurer le « pied à terre » rue d’Alsace-Lorraine.
Dès 2026, les cyclistes et trottinettistes pourraient ainsi être contraints de mettre pied à terre tous les jours de 11 heures à 20-21 heures dans l’aire piétonne. Une mesure déjà instaurée à Lille, Nice, Agen, Montauban ou Niort.
Ces décisions courageuses ont été prises car il est impossible d’évaluer la vitesse au pas préconisée par la loi de manière très floue et il est également impossible de faire respecter la priorité due aux piétons face aux vitesses excessives », explique Richard Mébaoudj.
Pour le militant associatif, le dispositif « pied à terre » permettrait de sauvegarder la sécurité, le confort et la convivialité sur ces aires piétonnes, qui ne sont ainsi plus utilisées comme des voies de transit « deux roues ».
Par ailleurs, les conditions seraient idéales à Toulouse car pas moins de cinq stations de métro irriguent les flux de piétons au niveau de la rue d’Alsace-Lorraine, sans oublier les nombreuses lignes de bus.
D’abord expérimenté dans ce haut lieu de conflictualité entre les usagers, l’opération « pied à terre » pourrait ensuite être étendue à d’autres aires piétonnes de la ville si la liste « Toulouse à Pied et en Commun » parvenait à obtenir suffisamment de suffrages en 2026.
Promouvoir le confort et la sécurité de la marche
Depuis plusieurs années, 60 Millions de Piétons 31 alerte l’opinion sur le fait que des contrôles pédagogiques ne peuvent suffire à améliorer la sécurité et le confort des piétons. Une situation qui s’aggrave continuellement pour les publics les plus fragiles.
Pour (enfin) faire entendre leurs voix, plusieurs citoyens ont donc décidé de présenter une liste piétonne en vue de l’élection municipale de 2026 à Toulouse. Menée par Richard Mébaoudj, elle souhaite alerter l’opinion à la base, en allant sur le terrain.
Parmi les principaux dossiers locaux qui seront discutés : l’extension des terrasses, la circulation illégale des cyclistes et « trottinettistes » sur les trottoirs, ou encore le fameux dispositif « pied à terre » dans les aires piétonnes très fréquentées.
Outre des aménagements le long du canal du Midi et de la Garonne, la liste piétonne revendique l’abandon du Réseau Express Vélo (REV) censé permettre des trajets à vélos, sans coupures et sans détours.
Majoritairement constituée de piétons accidentés, « Toulouse à Pied et en Commun » espère réunir 5 % des suffrages pour, a minima, fusionner avec d’autres listes. Le tout, sans parti pris politique.
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