Un coup de pouce. Selon un dernier bilan provisoire, le passage du cyclone Chido à Mayotte a fait 40 morts et plusieurs centaines de blessés. Un bilan humain difficilement fiable en raison des particularités du département.
Il faut ajouter à ce chiffre les disparus qui, selon l’enquête des autorités, ne dépassent pas une quarantaine de personnes. De faux chiffres auraient été diffusés car peu d’habitants des bidonvilles ont rejoint les centres d’accueil d’urgence la veille du cyclone.
Pour rappel, 40 % de la population de l’archipel vivait dans des logements fragiles, souvent construits en tôle ou en matériaux légers. Par ailleurs, toutes les infrastructures ont été gravement endommagées.
Enfin, Mayotte est le territoire de France qui compte le plus de musulmans. Une communauté qui suit des traditions qui exigent que les défunts soient enterrés dans les 24 heures après le décès. Ce qui peut rendre encore plus difficile la comptabilisation des victimes.
Un plan de « refondation » entériné le 21 avril
De retour sur l’archipel le 21 avril dernier, Emmanuel Macron a annoncé un plan de « refondation » de 3,2 milliards d’euros sur six ans. Ce financement, prévu entre 2025 et 2031, « aura vocation à être régulièrement passé en revue », a précisé le chef de l’État.
Entériné le même jour lors d’un Conseil des ministres décentralisé, le texte de loi comportera « des fonds nationaux », mais aussi « des fonds européens », et « les bailleurs internationaux que nous souhaitons mobiliser ».
Le plan de « refondation » comprend également un volet sécuritaire, à travers de nouveaux moyens maritimes d’interception en mer, avec notamment des radars et une flotte plus moderne, pour freiner l’arrivée massive d’étrangers clandestins à Mayotte.
Cette opération doit aussi aider à stopper les barges venues du Burundi, du Rwanda, du Congo, de Somalie ou encore de Tanzanie. En pratique, Emmanuel Macron veut atteindre le chiffre de 35.000 reconductions à la frontière contre environ 25.000 aujourd’hui.
Pour réduire l’immigration illégale, le texte de loi prévoit par ailleurs le durcissement des conditions d’obtention d’un titre de séjour, l’extension de l’aide au retour volontaire, et l’évacuation facilitée des habitats insalubres.
Une aide exceptionnelle de 20.000 euros
Réunis en commission permanente mi-avril, les élus du Conseil départemental de Tarn-et-Garonne ont voté une aide exceptionnelle de 20.000 euros pour soutenir les populations sinistrées et contribuer activement à la reconstruction de Mayotte.
Face à l’urgence humanitaire et matérielle que traverse l’archipel, ce soutien financier sera versé sur le compte dédié ouvert par l’association des Départements de France et financé par les crédits inscrits au budget 2025.
>> À LIRE AUSSI : La mairie de Toulouse rend hommage au pape François