Une affaire en cours. Le mercredi 7 mai dernier, la streameuse Sud-Coréenne Yoo Yoon-Jin, plus connue (mondialement) sur les réseaux sociaux sous le nom de Jinnytty, s’est violemment fait agresser alors qu’elle était en train de montrer, à ses abonnés, les rues de Toulouse.
Une streameuse agressée en plein Toulouse, la scène indigne les Français
En effet, c’est en plein live Twitch que la jeune femme de 32 ans s’est fait insulter et frapper par un homme passant derrière elle en trottinette, celui-ci pensant être au cœur de la vidéo.
Filmée façon face caméra et diffusée en direct, la scène – qui s’est déroulée sur le pont-Neuf – a donc été vue par des milliers de personnes, indignant les Français (et plus particulièrement les Toulousains).
La preuve, « Les français s’excusent pour ce qui vous est arrivé« , « Je suis Française et j’ai vraiment honte de l’agression que vous avez subie à Toulouse. Cet agresseur ne représente aucunement les Français. Je vous envoie tout mon soutien », ou encore « Oh je suis de Toulouse, et je suis désolé », peut-on lire dans les commentaires laissés sous une de ses publications Instagram qui indique « début du voyage à vélo aujourd’hui de Toulouse au Liechtenstein !! Souhaitez-moi bonne chance !!« .
Les nombreux commentaires de soutien affluent sous ce post Instagram. © yyj0728
Le parquet de Toulouse ouvre une enquête pour « violences éventuellement aggravées par leur caractère raciste »
Suite à cette agression en pleine rue, cette dernière n’a pas voulu aller plus loin, laissant ainsi cette histoire de côté, mais ce n’est pas le cas du parquet de Toulouse qui a décidé d’ouvrir une enquête.
Contacté par Le Figaro, le procureur de la République de Toulouse, David Charmatz, a effectivement annoncé avoir :
saisi la direction interdépartementale de la police nationale de Haute-Garonne d’une demande d’enquête sur ces faits sous la qualification de violences éventuellement aggravées par leur caractère raciste si l’exploitation de la bande-son permet bien de caractériser les termes ‘sale Chinoise’ repris par les médias, et d’outrage sexiste puisque les termes ‘sale pute’ ressortent, eux, très clairement de celle-ci ».
Et en attendant que l’enquête avance, en plus des messages de soutien de ses abonnés (ils sont plus de 345.000 sur Instagram, 535.000 sur YouTube, 237.000 sur TikTok et plus d’un million sur Twitch), un motard rencontré sur son trajet a tenu à lui présenter ses excuses en face à face (et non à travers un écran) : « Nous sommes vraiment tous désolés pour ce qui s’est passé à Toulouse. »
Ce à quoi elle a répondu, pour mettre fin au débat : « Tout va bien, j’adore la France. Merci ! C’était juste un mauvais garçon« .
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