Des chiffres en constante hausse. En partenariat avec la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Occitanie, l’Insee a dévoilé, jeudi 15 mai, une étude prospective sur les projections de ménages et les besoins en nouveaux logements.
En janvier 2025, Toulouse détrônait Lyon pour devenir la troisième ville de France, avec près de 520.000 habitants. Si ces récentes tendances en matière de démographie et de comportements de cohabitation se poursuivent, 570.000 ménages supplémentaires pourraient résider en Occitanie en 2050 par rapport à 2021.
La Haute-Garonne et l’Hérault devraient accueillir 63 % des nouveaux ménages de la région. Cette croissance placerait l’Occitanie en seconde position des régions les plus dynamiques, derrière la Corse.
Afin de loger ces nouveaux ménages et de répondre aux autres besoins d’habitat, 37.000 nouveaux logements par an seraient nécessaires entre 2021 et 2035. Néanmoins, entre 2035 et 2050, le besoin diminuerait à 17.000 nouveaux logements par an. Le respect des objectifs de sobriété foncière devrait amener à poursuivre l’effort de densification déjà engagé.
Trois facteurs en sont la cause
Premièrement, dans la région, la hausse du nombre de ménages serait due, à hauteur de 53 %, à la hausse du nombre d’habitants. Cet effet serait prépondérant en Haute-Garonne, dans l’Hérault, ainsi que dans d’autres départements en fort dynamisme démographique : les Pyrénées-Orientales, le Tarn et le Tarn-et-Garonne.
Dans les autres départements d’Occitanie, l’évolution du nombre d’habitants expliquerait moins du tiers de la hausse du nombre de ménages. L’évolution des comportements de cohabitation serait le second effet explicatif de la hausse du nombre de ménages.
Des séparations plus nombreuses et une propension plus importante à vivre seul contribuent à la diminution de la taille des ménages, ce qui induit un besoin accru de logements pour héberger le même nombre d’habitants. Ces phénomènes de décohabitation expliqueraient 29 % de la hausse totale du nombre de ménages en Occitanie entre 2021 et 2050.
Le dernier facteur explicatif de la hausse du nombre de ménages serait l’évolution de la structure par âge de la population. Le vieillissement expliquerait 18 % de l’augmentation du nombre de ménages.
Des mises en couple plus tardives, la hausse des séparations, la baisse de la natalité et le vieillissement de la population sont autant de facteurs qui contribueraient à la hausse du nombre de personnes vivant seules. Le nombre de ménages d’une seule personne dépasserait celui des couples dès 2035.
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