En 2016, le NIST (National Institute of Standards and Technology) aux États-Unis a lancé un appel international pour faire face aux futures menaces des ordinateurs quantiques. Dans ce cadre, le protocole français HQC est sorti du lot. Des Toulousains de l’ISAE-SUPAERO et de l’ENAC ont contribué à son élaboration.
Un défi pour la cybersécurité. Depuis 2016, le NIST (National Institute of Standards and Technology) organise un concours international. Son objectif : imaginer des systèmes capables de résister à la puissance des ordinateurs quantiques. En effet, à l’avenir, ces machines pourraient mettre en péril les protections actuelles. Internet, les réseaux militaires et même les satellites sont concernés par cette menace.
La contribution toulousaine
Parmi les nombreuses solutions proposées à l’organisme américain, le protocole 100 % français HQC (Hamming Quasi-Cyclic) a tiré son épingle du jeu, puisque le NIST a annoncé sa sélection pour une future standardisation. Derrière ce projet national se trouve un consortium dirigé par Philippe Gaborit, de l’Université de Limoges. Du côté de Toulouse, Carlos Aguilar, Arnaud Dion et Jérôme Lacan, professeurs à l’ISAE-SUPAERO, ainsi que Jean-Christophe Deneuville de l’ENAC, ont contribué à son élaboration.
Zoom sur le protocole HQC
« Conçu pour résister aux attaques des ordinateurs quantiques, HQC permet à deux interlocuteurs de partager un secret — même si leur échange est espionné — et de s’en servir ensuite pour chiffrer leurs communications », détaille l’ISAE-SUPAERO. Avec ce protocole, la recherche française démontre ainsi son excellence en cryptographie. HQC pourrait même devenir un pilier de la cybersécurité mondiale dans les décennies à venir.
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